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  • mardi, septembre 05, 2023

    ME MYSELF I (PIP KARMEL)

    Quel est donc ce film au titre improbable, tourné en l'an 2000 par un réalisateur peu connu en Europe ? Je pourrais certes me rendre tout d'abord dans le pays d'où il est originaire, l'Australie (connu entre autre grâce à Phillip Noyce ou Alex Proyas)... Mais ce ne serait pas très juste, car cet Opus me rappelle surtout What Women Want de Nancy Meyers (également en 2000), qui bien que sur un thème relativement différent, parle en fait de la même chose - le pouvoir des hommes sur les femmes, ou bien l'inverse.

    Je vous laisse vous en rendre compte avec le générique du début, où sur la musique de Charlie Chan, apparaissent une dizaine de jeunes filles qui ont toutes des options différentes :

    Un court extrait qui laisse se découvrir sur la fin Pamela Drury (interprétée par l'excellente actrice Rachel Griffiths), une journaliste très soucieuse des différents problèmes qu'éprouvent les autres - et qui se fait totalement surprendre le jour même de son anniversaire, par tous les membres de son bureau et un stripteaseur décoiffant :

    Le même jour, cependant, elle se laisse aller d'une part à une autosatisfaction qui semble ne pas lui plaire vraiment... Et d'autre part, elle s'adonne brièvement à des rencontres par petites annonces, ce qui lui déplaît en réalité encore plus :
    Résultat ? Regarder toute seule la télévision et ses émissions douteuses, avec ces paroles sans aucune ambiguïté qui trahissent sa véritable intention, "J'ai besoin d'un homme" :
    Tout en contemplant la photo de son ancien mari, et en se demandant pourquoi elle l'a laissé partir, au lieu de fonder une véritable famille : 
    C'est alors que, de pair avec elle, l'on rencontre pour la première fois le sportif Ben Monroe (Sandy Winton), qui bien que travaillant dans un domaine complètement opposé au sien, lui semble pour ainsi dire idéal... Jusqu'au jour où elle décide de se rendre par surprise chez lui, et avant même de rentrer, s'aperçoit de la présence d'une femme et de deux enfants - ce qui la pousse immédiatement vers le suicide :
    Hélas ou non, celui-ci rate complètement, et entraine Pamela Drury vers une autre voie, qu'elle a autant de mal que nous à comprendre :
    Elle se réveille, pas du tout sous les traits de Pamela Drury, mais sous ceux de Pamela Dickson, avec son vrai mari Robert Dickson (David Roberts) - dont elle a regardé la photo il y a peu de temps :
    Du coup, elle se sent obligée d'admettre le nouvelle réalité... Elle est pour de bon mariée, et l'homme élu a un train de vie épuisant, qui l'entraîne à oublier - une fois de plus - son anniversaire, et à dormir comme un lion :
    De plus, elle s'aperçoit bien vite qu'elle a trois enfants, Stacy (sa fille la plus âgée, en train d'éprouver ses premières règles), Douglas (un adolescent insultant et antipathique) et Rupert, qui commence à peine à marcher, plus le chien pour couronner le tout...
    Vous vous doutez que si j'ai pris si peu de photos, c'est que je me sentais incapable d'apprécier convenablement ces trois enfants - de même que Pamela, pour être honnête... Elle est sans cesse contrainte de faire des sacrifices pour ne rien en retirer - autrement dit, donner tout son temps et son énergie entière pour y récolter, au mieux, un vague "Merci, Maman".
    Du coup, la phrase de sa nouvelle patronne, Deirdre (Christine Stephen-Daly) est vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le vase - d'autant que cette tâche qu'elle effectue dans ce journal de mode est beaucoup moins bien que les reportages qu'elle faisait autrefois sous le nom de Pamela Drury :
    Elle décide donc de se replacer dans cette ancienne peau, et se rend le plus vite possible chez son amour d'autrefois, Ben Monroe :
    Malheureusement, cette fois-ci, tout se déroule à l'envers :
    Et pour couronner le tout, son prétendu mari Robert Dickson décide de lui offrir une grande fête d'anniversaire, lui offrant bague de mariage, cérémonie dans l'église, et dîner dans le même restaurant qu'autrefois :
    Sans compter que Stacy et Douglas sont - à part quelques exceptions - tout à fait persuadés :
    Le seul qui s'y oppose, c'est le plus jeune Rupert, qui mine de rien n'est pas bête du tout.. Il est même le seul à lui faire un signe sympathique, alors que Pamela Dickson a décidé de se renommer Drury, et de reprendre sa vie d'avant :
    Et voilà, c'est fini ! Elle vit de nouveau seule, et effectue elle-même le changement radical de son appartement, jusqu'à ce qu'elle se sente définitivement bien :
    Tout ça pour se retrouver avec son ultime rencontre, Ben Monroe, qui malgré quelques défauts qu'il assume très bien, semble parfaitement répondre à son idéal :

    Je ne suis pas parvenu à trouver beaucoup de vidéos sur ce film, mais je pense que ce trailer est suffisamment éloquent :

    Pensez-vous que je l'aime énormément ? Vous vous trompez, bien sûr... Certes, j'apprécie beaucoup l'actrice principale, Rachel Griffiths, mais je trouve que son double personnage est ambigu, et qu'en fin de compte, on ne sait tout simplement pas où l'on en est : doit-on opter pour la vie de famille normale, avec des enfants désagréables et juste soucieux d'eux, ou au contraire pour l'existence délibérément solitaire, avec un vague débouché vers l'amour véritable ?

    En tous cas, je trouve Pip Karmel incertain dans ce domaine, de même que sur sa façon de filmer, qui à part la scène de suicide, s'avère tout juste convenable... Si j'avais le choix, je serai prêt à donner plutôt toutes les chances à Nancy Meyers et à son Opus tourné la même année, What Women Want. Ceci est déjà porté d'un bout à l'autre par Mel Gibson et Helen Hunt, mais en outre donne de très bonnes réponses à toutes les questions que nous nous posons - et c'est l'essentiel, je pense !

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