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  • lundi, février 08, 2021

    COP (JAMES B. HARRIS)

    Certes, il s'agit d'un film assez peu connu, sorti en 1988, et à plus forte raison d'un réalisateur lui aussi mystérieux, James B. Harris...

    Et pourtant, nous sommes assez loin du compte. Déjà, James B. Harris a fait très peu de films lui-même, mais il a tout simplement commencé près de trente ans auparavant à être le producteur du plus grand cinéaste mondial, Stanley Kubrick... Avec trois de ses œuvres les plus géantes, L'Ultime Razzia (1956), Les Sentiers de la Gloire (1957), et enfin, Lolita (1962). Ensuite, il est passé lui-même derrière la caméra, tout d'abord avec The Bedford Incident (1965), puis bien plus tard avec son fameux Cop, qui doit sa renommée à l'impeccable James Woods, mais aussi à la collaboration de James Ellroy, qui a ici livré l'un de ses ouvrages les plus terrifiants, Blood on the Moon (Lune Sanglante).

    Voyons tout de suite ce dont il s'agit... Au début, Lloyd Hopkins (James Woods) se présente comme un policier - le titre du film - à peu près normal, c'est à dire bien nerveux, mais impeccable et très ferme sur ses positions initiales :

    Cela ne va hélas pas tarder à changer, avec le massacre inattendu de Julia Niemeyer, qu'il découvre par hasard de lui-même dans des conditions assez particulières :
    Certes, il appelle tout de suite son plus impeccable ami, Dutch Peltz (Charles Durning) :
    Mais cela ne l'empêche pas de regarder le passé de cette jeune fille, avec des livres surprenants sur l'indépendance féminine, mais aussi des annonces ambigües parues dans le journal :
    Pour en finir, il va se rabattre sur l'une des seules femmes qui lui dit quelque chose, Joannie Pratt (Randi Brooks), plutôt élégante :
    Elle avoue se livrer, quasiment obligée, à la prostitution, mais Lloyd Hopkins la rassure tout de suite... La seule chose qu'il vise, c'est le meurtrier de Julia Niemeyer :
    Il reste néanmoins décomposé, lorsque parvient sur sa table une liste des principales victimes de meurtre durant toutes ces années, grâce à son ami dans la troupe Dutch Peltz :
    Pour ne rien arranger, il se trouve également confronté de façon assez violente à son supérieur, le Capitaine Fred Gaffaney (Raymond J. Berry), qui malgré ses convictions méthodistes, ne se trouve guère prêt à suivre sa route :
    C'est peut-être à ce moment que l'on découvre l'un des meilleurs plans de James B. Harris (évidemment lié à la cigarette !), qui démontre fort bien que son passé avec Stanley Kubrick a été loin d'être inutile :
    Peu après, Lloyd Hopkins découvre d'ailleurs l'appartement d'un autre policier, Delbert "Whitey" Haines (Charles Haid), dont il ne décrypte pas encore les liens plutôt complexes, mais s'aperçoit très vite qu'il n'est pas le seul à le surveiller, comme le prouve ce magnétophone :
    Enfin, et comme par miracle, il tombe sur Kathleen McCarthy (Lesley Ann Warren), une écrivaine assez importante, et qui lutte notamment pour le mouvement féministe :
    Avec elle, dans un premier temps, tout semble plutôt bien se passer, même si elle en dit beaucoup plus que ce dont elle a l'habitude :
    Mais ceci cache autre chose de plus sérieux, son amour secret envers un homme inconnu... Et rien qu'à regarder la tête de Lloyd Hopkins, l'on s'aperçoit à quel point ceci peut être une énigme aussi intéressante que compliquée :
    Du reste, il s'aperçoit bien vite que figurent secrètement des lettres anonymes, toutes exprimant l'amour de l'inconnu, et régulièrement datées le 10 juin de chacune des années :
    Sans plus tarder, il se rend donc une nouvelle fois chez le policier véreux, Delbert "Whitey" Haines, qu'il interroge d'une façon un peu plus musclée... Jusqu'à en apprendre un peu plus, sur ce que Kathleen McCarthy lui a confié :
    Il croit enfin en savoir plus, mais c'était oublier une chose : c'est que Delbert Haines, sous un prétexte urinaire, va se saisir d'une arme... Et qu'il va se faire abattre, à la dernière minute, par Lloyd Hopkins lui-même ! 
    Tout cela ne lui donne guère de bonnes raisons d'être encouragé par ses collègues... Mais cela va encore s'aggraver lorsque Joannie Pratt, la belle prostituée qu'il avait rencontré tout au début, l'invite élégamment à dîner... Et que ce qu'il trouve, ça lui rappelle fortement le meurtre de Julia Niemeyer : 
    Pour ne rien arranger, Kathleen McCarthy s'oppose désormais à lui, armée d'une avocate, et prête à tout pour lui faire reconnaître respectablement les lettres qu'elle a reçu - toujours le 10 juin - du même homme :
    D'ailleurs, elle reconnaît très peu de temps après qu'il s'agit en fait de Robert Franco (Steven Lambert), un poète qui l'a secouru lors de l'agression dont elle fut victime bien des années plus tôt :
    Mais Kathleen McCarthy reste de son côté, et décide même de lui téléphoner au dernier moment... Un geste que Lloyd Hopkins parvient à abolir au dernier moment, mais il est déjà trop tard :
    Comme on le devine sur cet autre plan très bien filmé par James B. Harris, il n'y a plus qu'une seule voie pour lui :
    Pour lui... Et pour Robert Franco, qui a lui-même fixé le rendez-vous dans l'ancienne école, bien décidé à l'abattre, jusqu'à ce qu'il se trouve visiblement déconcerté par la technique redoutable de Lloyd Hopkins : 
    Quelle est la seule solution, désormais ? Tout simplement jouer au jeu de "la bonne et la mauvaise nouvelle" :
    Et chacun sait où cela va finir, n'est-ce pas ?
    La victoire délibérée de Lloyd Hopkins sur Robert Franco, c'est en quelque sorte le point final à cette très longue enquête, qui passe sur le fait qu'il a ainsi réussi à retrouver sa place au sein de la police, et s'est finalement révélé assez bon dans sa lutte pour les femmes (ce que l'on nomme encore féminisme)... Décidemment, il faut bien reconnaître que James Woods, peu de temps après son immense succès dans Videodrome de David Cronenberg, trouve ici l'un de ses meilleurs rôles !
    Je ne sais pas pourquoi, mais ce film me fait toujours un terrible effet, 33 ans après sa sortie. Est-ce dû à la technique de James B. Harris, héritée de Stanley Kubrick, ou bien à la grande qualité du roman La Lune sanglante de James Ellroy, je n'en sais rien... En tous cas, n'hésitez pas à regarder ce (pratiquement) unique opus de James B. Harris, et éventuellement, livrez-moi votre opinion dans les commentaires, j'y répondrai avec un grand plaisir !

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    4 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    Sait on jamais, peut-etre un jour je le verrais .

    Froid ici a Sofia .
    Biise

    lundi, 05 avril, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Oui, comme tu dis, "on ne sait jamais"... Mais en tous cas, je te le recommande vivement !

    mardi, 06 avril, 2021  
    Anonymous dasola said...

    Bonjour Vincent, j'ai vu ce film (le titre n'est pas terrible) à sa sortie car j'avais lu le roman d'Ellroy et à l'époque, j'appréciais bien James Woods. C'est vrai que depuis, on ne voit plus cet acteur. Et concernant James B. Harris, j'ai vu tout récemment Aux postes de combat (The Bedford Incident): une histoire très pessimiste. Bonne journée.

    mardi, 13 avril, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Tu as bien raison, Dasola, le titre de COP n'est pas terrible... Effectivement, on ne voit pratiquement plus cet acteur depuis l'an 2000, où il avait déjà plus de cinquante ans (et certains cas de "prédation sexuelle", disons-le) ; mais je suis attentif au fait que tu soutiens tout à la fois James Ellroy et James B. Harris, bien que dans le même thème "féministe", BEING JOHN MALKOVICH est 100 fois plus génial (normal, vu que tourné plus de dix ans plus tard) : https://vincentthe1.blogspot.com/2021/02/being-john-malkovich-jonze.html
    Bonne journée, à toi aussi !

    mardi, 13 avril, 2021  

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