L'INDEX DE TOUS LES FILMS COMMENTÉS :
  • C'EST ICI !!!
  • C'EST LÀ !!!
  • C'EST ICI & LÀ !!!
  • POUR EN REVENIR À L'ORIGINAL, CLICQUEZ CI-DESSOUS :
  • OUI, C'EST BIEN ICI !

  • mardi, août 06, 2019

    THE ENFORCER (JAMES FARGO)

    Vous voulez que je sois honnête, pour une fois ?
    Et bien, je dois dire que cette critique du troisième film basé sur l'inspecteur Harry Callahan, réalisé par James Fargo en 1976 (auteur, heureusement, de très peu d'œuvres), ne m'est pas énormément venue de façon positive…
    Son titre, The Enforcer (ou encore, en français, L'Inspecteur ne renonce jamais), ne voulait pas dire grand chose, par rapport aux deux autres titres précédents (Dirty Harry et Magnum Force), sa musique était la seule des cinq films a ne pas être due à Lalo Shifrin (cette fois-ci à Jerry Fielding), et en outre, personne de vraiment célèbre n'y participait, à l'exception de Clint Eastwood, et pour les américains, de Tyne Daly (surtout connue pour ses apparitions dans des séries télévisées)...
    Néanmoins, le film débute d'une façon originale, lié à deux policiers et une charmante auto-stoppeuse, le tout sous un ciel sublime :
    Sauf que le sordide Bobby Maxwell (DeVeren Bookwalter) se charge bien vite de les abattre - on ne sait pas vraiment pourquoi, mais par contre, l'on connait déjà la tête de l'ennemi public N°1, ceci dès le début du film :
    Autre originalité : ce film est le seul des cinq, non seulement à ne pas utiliser la musique de Lalo Schifrin, mais aussi à présenter le générique après dix minutes de pur cinéma, ce qui est encore assez rare, à l'époque :
    Bref, c'est le moment de vraiment démarrer, autrement dit avec Clint Eastwood dans l'un des ses rôles fétiches, celui de Harry Callahan :
    Et qui ne va pas tarder à amener une voiture (celle de la police, en l'occurrence) de sa façon propre, et au passage de décimer tous les malfaiteurs ici présents :
    Résultat, dû au très négatif capitaine McKay (Bradford Dillman), son supérieur : cela lui coûte tellement cher qu'il décide, au moins pour un moment, de rabaisser Harry Callahan à des activités beaucoup plus conventionnelles, où il va pour la première fois rencontrer l'inspectrice Kate Moore (Tyne Daly) :
    Durant tout ce temps, on découvre Bobby Maxwell et sa nombreuse bande en train de faire un casse plutôt impressionnant, celui de la fabrique de toutes les armes, et particulièrement du très précieux rocket (une fusée, ou une roquette) :
    On a la meilleure preuve de la dangerosité de ces armes par la démonstration de l'armée aux yeux de tous les policiers, et notamment de Harry Callahan accompagnant Kate Moore à sa véritable initiation :
    Mais au moins, ceci est un bon prétexte pour aider l'inspecteur Harry à avoir, pour la première fois, une précieuse collaboratrice, l'inspectrice Kate Moore :
    Ensuite, que se passe-t-il ? Un nommé Henry Lee Caldwell (acteur inconnu) commence à se faire remarquer, et donne lieu à une grande course-poursuite, certes assez impressionnante, mais ne servant pas à grand chose dans le scénario du film :
    Toujours est-il que cela permet à Harry Callahan de remonter le fil jusqu'au fameux Big Ed Mustapha (Albert Popwell, qui tient ici un rôle très différent que celui dans Magnum Force ou dans Sudden Impact), qui tente d'être le chef de file d'un mouvement révolutionnaire pour la toute-puissance des noirs :
    Et qui lui livre d'emblée le nom du responsable principal, Bobby Maxwell :
    Mille fois hélas, Big Ed Mustapha se fait violemment arrêter juste après, ainsi que tout son groupe, soit disant d'après les pensées de McKay et les paroles du maire, "grâce aux précieux service  de Kate Moore et Harry Callahan" :
    Ce que celui-ci ne peut s'empêcher de dénoncer comme une manipulation au maire de la ville (John Crawford), qui reste fort perplexe à ce sujet :
    L'on se rapproche alors nettement de la fin du film, où hélas Harry Callahan et Kate Moore ne peuvent pas savoir où se cache le méchant Bobby Maxwell :
    Mais où ce dernier sait bien où trouver le maire de la ville, et procède sans plus tarder à son enlèvement, aidé par sa bande, comme d'habitude :
    Fort heureusement, cet enlèvement s'effectue quasiment sous le nez d'Harry Callahan, qui se décide à se rendre tout comme lui sur la célèbre prison de l'île d'Alcatraz, afin de récupérer le maire :
    En homme bon qu'il est, il a recommandé à son assistante de rester à San Francisco, mais celle-ci a tout simplement refusé… Avec pour grand avantage de sauver provisoirement le maire :
    Mais hélas une bien triste fin, comme on le découvre quelques minutes plus tard :
    Cela rend l'inspecteur Harry encore plus déterminé à faire pour une fois justice lui-même, en se servant de l'un de ces fameux rocket :
    Ce qui affole bien sûr Bobby Maxwell, et l'on peut le comprendre :
    Et permet au maire de s'en sortir pour de bon, sans savoir ce que mérite vraiment cet inspecteur hors norme :
    Dernier étape du film, que je ne vous livre pas en image : c'est qu'il conclut par une traversée héroïque en hélicoptère du capitaine McKay, qui via les haut-parleurs se déclare prêt à payer la somme exigé par Bobby Maxwell (ignorant que celui-ci est déjà mort) - autrement dit, à passer cette fois-ci pour un réel abruti incompétent, ce qui termine le film sur une voie assez négative...
    Allez, je vous livre un trailer :
    "Merveilleux !", n'est-ce pas ? Du moins, c'est ce que l'on pourrait se dire en reprenant la phrase fétiche de Clint Eastwood (qui apparaît d'ailleurs dans chacun des épisodes, "Il faut se demander : ai-je de la chance ?" dans le N°1, ou encore "Le sage doit connaître ses limites" dans le N°2)… Alors, en un mot, est-ce vraiment "merveilleux" ?
    Oui, certes, pour un ou deux petits détails : 1) La scène assez impressionnante de la course-poursuite d'Henry Lee Caldwell, très longue et bien filmée 2) Tout le final, bien mené et fort convaincant 3) Et le plus important, la présence non pas d'un second inspecteur (mexicain dans le N°1, noir dans le N°2, et sino-américain dans le N°5), mais bel et bien d'une inspectrice, Tyne Dely, ce qui rend Clint Eastwood bien plus humain que dans les deux premiers épisodes, et le prépare ainsi au N°4 (où il sera en fait quasiment tout seul, à l'exception de Sondra Locke), et aussi au N°5, sur lequel je reviendrai ultérieurement...
    Sinon, on est plutôt dans un compte-rendu assez négatif : 1) A part Clint Eastwood et Tyne Dely, il n'y a aucun acteur vraiment connu dans ce film 2) De même que James Fargo lui-même, qui fort heureusement a réalisé peu de choses, les deux scénaristes sont de grands débutants, et malheureusement, cela se ressent bien plus qu'une fois 3) Enfin, histoire de ne pas en dire plus, la musique n'est pas due à Lalo Schifrin comme dans les quatre autres épisodes, mais à Jerry Fielding, qui outre le fait de porter le même prénom que le très célèbre compositeur Jerry Goldsmith, n'a composé que très peu de musiques de films :
    Voilà, je pense que j'en ai assez dit, sur ce que j'estime pour ma part être le plus mauvais épisode de la série, notamment pour les raisons mentionnées ci-dessus… Mais si "en avril, ne te découvre pas d'un fil", "en mai, fais ce qu'il te plaît" : raison de plus pour voir, avec de nouveau de belles surprises, les deux derniers épisodes, Suddent Impact (1983) et The Dead Pool (1988) !

    Libellés : , , ,