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  • mardi, juin 01, 2021

    CLIFFHANGER (RENNY HARLIN)

    Pourquoi est-ce que je me résigne à vous parler, pour une fois, d'un film relativement consternant, tourné en 1993 par Renny Harlin ?

    Non, ce n'est pas pour le réalisateur, qui à part ses versions superbes baptisées Le Cauchemar de Freddy et 58 minutes pour vivre (qui est le second épisode de Die Hard), n'a jamais rien tourné de remarquable... Et ce n'est pas non plus dû à Sylvester Stallone, qui depuis ses fameuses apparitions sur Rocky et sur Rambo (dont le premier épisode est de très loin le meilleur), se relâche un tout petit peu en cherchant - vainement - à explorer l'aspect humoristique de certaines comédies :
    C'est peut-être pour le scénario, alors ? Là encore, je suis désolé de dire non encore une fois, pour deux raisons essentielles... D'une part, la poursuite de trois sacs d'argent s'effectue sans aucune surprise du début à la fin du film - et bien sûr, Sylvester Stallone se trouve à chaque fois menacé, et finit toujours par s'en tirer :
    Le seul acteur potable qui se retrouve avec lui, Michael Rooker, lutte lui aussi comme il le peut :
    D'autre part, il faut bien noter qu'à l'exception de ces deux-là, le jeu général est particulièrement lamentable - même pour John Lithgow, le seul à être relativement connu -, tout cela s'achevant avec un scénario déplorable, tant dans sa conception que dans ses phrases mythiques :
    Quelles sont alors les raisons pour lesquelles je revois de nouveau cet Opus ?
    Vous ne devinez pas ?
    Pourtant, c'est assez simple - bien que jamais dit explicitement dans le film. Il s'agit bien sûr de la montagne, dans laquelle ont été tournées presque toutes les scènes, et ceci se passe en plus dans les Dolomites en Italie, précisément dans les Tofane (et oui, ces photos sont de moi !) :
    Ibidem dans la grande scène d'explosion du pont, qui a lieu tout comme les précédentes dans les Dolomites :
    Ca ne vous dit toujours rien ?
    Peut-être faut-il alors se replacer au tout début du film, au moment où Michael Rooker tente - vainement - de sauver sa femme :
    Là encore, vous détecterez d'immenses points communs entre ces montagnes très verticales, sur le site que j'ai doté du titre Les Montagnes du Monde - allant de l'Italie au Japon, en passant par le Spitzberg et Beyrouth :
    Allez, regardons la scène finale :
    Quoiqu'il en soit, Renny Harlin, Sylvester Stallone et tout le reste de l'équipe ont passé 5 mois dans le seul village du coin, Cortina d'Ampezzo, ce qui est assez exceptionnel, il faut bien le dire :
    Même en adorant la montagne, j'aurais bien du mal à m'adapter à une telle ville - alors qu'en Italie, il en existe beaucoup d'autres qui sont littéralement merveilleuses, ne serait-ce que Milan et son fabuleux Duomo (construit entre 1386 et 1932 !) :
    Vous souhaitez en savoir un petit peu plus sur les Dolomites ? Ou encore, sur les Refuges Italiens, qui se trouvent eux aussi en haute montagne ? Vous savez ce qu'il faut faire - même si je me sens vaguement coupable de faire un petit peu de publicité pour mon autre site, LES MONTAGNES DU MONDE...
    Mais je vous le promets : à moins qu'un autre film ne traite de ce sujet, d'une façon plus intelligente, si possible, il y a très peu de chances que vous ne me trouviez à nouveau en train de parler de ce style d'œuvres sur ce site, uniquement dédié au vrai cinéma !
    Autres films du même réalisateur : A Nightmare on Elm Street 4 : The Dream Master

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    lundi, décembre 01, 2014

    LENINGRAD COWBOYS (AKI KAURISMÄKI)

    Leningrad Cowboys Go America, pour être exact (1989)... Un film de Aki Kaurismäki, le frère cadet de Mika Kaurismäki, également cinéaste, mais bien moins connu que ce fameux Aki, et pour tout dire, le finlandais le plus célèbre dans le monde entier, exception faite de Jean Sibelius, pour ceux qui aiment la musique classique. Serait-ce pour dire que j'adore ce style de films ? Je ne crois pas, en général... Mais j'ai beaucoup aimé celui-ci, qui a beau être très lent et très road movie, qu'il parle malgré tout abondamment de la musique, comme on ne s'aperçoit pas tout de suite dans ce type de plan (le tout premier) :
    Ni non plus dans ce plan suivant, qui ne fait que nous montrer mort un bassiste en réalité pas mort du tout :
    Mais se révèle tout de suite dès la troisième scène, particulièrement déjantée, et qui se répétera volontiers durant tout le film :
    L'acteur le plus connu s'appelle Matti Pellonpää, alors certes, il n'est pas bien célèbre à l'étranger, mais restera toute sa vie le mythe de Aki Kaurismäki, notamment dans ce film où il tient le rôle du manager, c'est à dire celui qui s'occupe de près comme de loin de la vie et de la carrière de la dizaine de Leningrad Cowboys :
    Que raconter sur ce film ? Et bien pas grand chose qui puisse en montrer l'argument, vu que celui-ci est très simple, à commencer par l'arrivée aux Etats-Unis, et le premier concert du groupe :
    Guère plus compliqué, l'enterrement, évidemment raté, du bassiste, de même que les expositions au soleil du petit groupe, qui se distingue néanmoins par la forme des chaussures et la taille des cheveux :
    C'est d'ailleurs bien pour cela, l'absence des cheveux en question, qu'un solitaire à la poursuite du groupe est vu comme un total paradoxe, qui va juste avoir droit à sa propre justice en donnant un petit coup de main au manager :
    Je ne peux rien dire de plus, hormis peut-être l'apparition d'un cousin bel et bien éduqué aux USA, et qui va enfin donner au groupe sa véritable pensée de chanter rock'n roll, ce qui est la seule chose à bien faire :
    Ceci sera enfin la possibilité de jouer vraiment pour un mariage à Mexico, qui avec la réincarnation du pauvre bassiste, reste la possibilité essentielle du film :
    Possibilité essentielle ? Certes, pour un tout premier regard... Mais le nombre de vannes est tellement élevé que je ne m'en permettrai de citer que quatre, à commencer par celle-ci, fondée sur un portrait bien connu des Etats-Unis :
    Cette autre, basée sur l'apprentissage de l'anglais dans l'avion :
    Encore cette autre, qui suit à peine une petite phrase du manager, disant "sortez la bière !", comme si on n'allait en trouver qu'une ou deux bouteilles :
    Et pour conclure, cette scène dont je crois que je ne me lasserai jamais, la réaction du groupe en prison, qui augmente son intensité musicale et sa diction durant cinq jours, avant d'obtenir enfin la libération :
    Le film se base d'emblée sur cette apparition de maigres commentaires, dont je vous donnais un exemple au tout début :
    Mais qui ne peut pas être meilleur que celui-ci, qui ferme enfin la boucle avec un mystère à peine dévoilé :
    Si je veux être totalement honnête, c'est entre autres ce mystère qui donnera lieu à un remake de ce film, Leningrad Cowboys Meet Moses, soit dit en passant beaucoup mois bon que cet original, si je puis me permettre. Quoiqu'il en soit, Aki Kaurismäki reste assez dur à aimer, surtout pour les français, même si son film l'Homme sans Passé a pu recevoir le Grand Prix et le Prix d'interprétation féminine en 2002, au festival de Cannes. Est-ce un bon prétexte, ou non ?
    Je l'ignore, mais ce film de 1989 reste à mes yeux le meilleur qu'il ait jamais tourné, et je le recommande du coup à tout le monde. Si l'on aime la musique (celle-ci, proche du début), la voiture, et un petit groupe, rien à faire de mieux !

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