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    1) Soit vous êtes pressé, et vous vous rendez sur l'un des articles concernant le cinéma mentionnés à droite...

    2) Soit vous avez plus de temps, et vous cherchez alors LE FILM QUE VOUS SOUHAITEZ VOIR (par titre ou par réalisateur), sachant que vous pourrez très facilement revenir à la première page...

    BRONCO BILLY (CLINT EASTWOOD)

    Tourné en 1980 juste après The Gauntlet (1977), Bronco Billy est un film qui, mine de rien, nous présente un scénario assez proche de celui-ci, notamment dans son opposition initiale entre Clint Eastwood et Sondra Locke, qui fort heureusement va de plus en plus se résoudre à l'approche de la fin très positive.
    Il faut bien savoir qu'ils sont en réalité amants, ceci depuis The Outlaw Josey Wales (1976) où ils se sont rencontrés, et même si ils ne se sont jamais véritablement mariés, ils resterons ensemble jusqu'à Sudden Impact (1983), date à partir de laquelle la situation va hélas se dégrader...
    Toujours est-il que Bronco Billy McCoy (Clint Eastwood), présenté par Doc Lynch (Scatman Crothers), se présente comme le patron d'un cirque ambulant digne des anciens Wild West Shows - autrement dit un spectacle itinérant scénarisant les stéréotypes du cowboy et de l'indien, et qui se passe dans l'Idaho et l'Oregon, contrairement au plus moderne Gauntlet, situé à Phoenix et Las Vegas :
    Auprès du public, tout a l'air de très bien marcher :
    Mais il en va bien différemment lorsqu'une fois son grand numéro terminé, il se dispute avec ses employés, qu'il n'a pas payé depuis au moins six mois :
    Pendant ce temps-là, et d'une façon qui à priori n'a rien à voir, Antoinette Lilly (Sondra Locke) doit se marier avec John Arlington (Geoffrey Lewis), avant d'avoir trente ans - telle est la volonté de son père... Mais John Arlington, exacerbé par son comportement, la quitte brusquement, en emmenant d'un seul coup ses papiers et son argent :
    Antoinette Lilly rencontre donc pour la première fois Bronco Billy - sous l'œil de Doc Lynch -, tout d'abord seulement afin de lui demander 10 cents pour téléphoner :
    Mais vu son comportement, Bronco Billy finit par la virer en pleine nuit de son camion... Ce n'est qu'au petit matin qu'il accepte finalement de lui prêter l'argent dont elle a besoin pour téléphoner, à la seule condition qu'elle s'intègre à l'équipe, au moins pour un temps :
    Au même moment, le juriste Edgar Lipton (William Prince) s'entretient avec Irène Lilly (Beverlee McKinsey), la belle-mère d'Antoinette Lilly - lui faisant plus ou moins croire que John Arlington l'aurait en fait assassinée :
    Une fois parvenue dans l'Idaho, Antoinette Lilly joue au départ le rôle pour lequel elle a été engagée - à ses yeux sans le moindre problème :
    Mais malgré son aspect heureux vis-à-vis du public, Bronco Billy finit par se disputer violemment avec elle, qui ne respecte ni son texte ni ses indications - ce qui le met hors de lui :
    Une fois repartie donc pour la seconde fois de son propre côté, elle découvre subitement qu'elle serait morte assassinée - comme l'annoncent les journaux :
    Son ex-mari John Arlington se voit vite convaincre par le conseiller de Irène Lilly, Edgar Lipton, d'accepter la somme d'un demi-million de dollars - en échange de quelques années passées dans un asile, selon lui bien plus sympathique que ce que l'on en dit habituellement :
    Finalement, Antoinette Lilly se voit finalement réengagée par Bronco Billy... Et peu de temps après, le chef Big Eagle (Dan Vadis) et Lorraine Running Water (Sierra Pecheur) annoncent leur futur bébé :
    Du coup, ils décident tous d'aller fêter cela dans un bar, mais peu de temps après, Bronco Billy devient de plus en plus nerveux face au comportement d'Antoinette Lilly, d'une froideur inconcevable... Il finit tout de même par l'inviter à danser, et tente de l'embrasser, ce qui provoque un immense chaos :
    Cette monstrueuse bagarre toujours en cours, Antoinette Lilly finit par sortir de l'établissement, mais se fait brutalement agresser par deux fermiers, qui l'insultent avant de se livrer à autre chose... Par miracle, ceux-ci se trouvent très vite confrontés à Bronco Billy, qui n'y va pas de main morte pour les éliminer :
    Une fois terminée cette mise au point, seul Leonard James (Sam Bottoms) décide de rester dans la boîte, afin de continuer à se battre... Tandis que les autres préfèrent se retirer pendant qu'il en est encore temps, notamment Bronco Billy et Antoinette Lilly, qui subitement apparaissent nettement plus sympathiques :
    Hélas, peu de temps après, la police locale arrête directement Leonard James, non seulement pour le fait de s'être livré à une simple bagarre, mais surtout pour son passé d'ancien soldat, qui n'aurait pas voulu combattre au Vietnam... Depuis le début, Leonard James voyait très mal Antoinette Lilly comme un porte-malheur, mais là, beaucoup de gens - à l'exception de Bronco Billy - sont du même avis :
    Sur son intention, Bronco Billy essaye de régler ça avec le shérif Dix, mais en vain... Au final, il fait tout ce qu'il peut pour ne pas le froisser, et s'en va après lui avoir dit tout ce qu'il voulait entendre, "Vous êtes le plus rapide"  - bien qu'il ne le pense pas vraiment :
    Instant crucial du film, qui semble de plus en plus donner raison à Leonard James et sa vision d'Antoinette Lilly comme porte-malheur : le chapiteau entier prend feu... Ce qui les met tous dans une situation impossible à gérer :
    Et ce n'est pas Doc Lynch - l'interprète de tout le groupe - qui va réussir à convaincre Bronco Billy de la malédiction d'Antoinette Lilly :
    Bien au contraire, Bronco Billy a une idée délirante de l'attaque du train - que même Antoinette Lilly ne va pas parvenir à empêcher :
    C'est la nature qui va s'en charger, rendant la vitesse de la voiture nettement inférieure à celle du train - qu'ils laissent du coup tomber faute de mieux :
    Il reste toutefois une dernière idée à Bronco Billy : rendre visite de toute la bande à l'hôpital du Dr Canterbury (Woodrow Parfrey), qu'il connait bien depuis fort longtemps...  Et c'est là où ils vont pouvoir refaire un nouveau chapiteau (entièrement en drapeaux des Etats-Unis), ce dont Bronco Billy s'empresse de remercier tout le monde :
    Et plus particulièrement Antoinette Lilly, avec qui il se sent en parfaite harmonie - ce qui est bien sûr le cas, dans la vie réelle des acteurs :
    Malheureusement, c'est aussi là qu'Antoinette Lilly rencontre son ancien mari, le détenu John Arlington - d'où s'entame une discussion assez tendue avec le FBI, qui ne va finalement se résoudre qu'avec l'acceptation de cette dernière de se rendre à New York, afin de rencontrer tous les gens concernés :
    Au cours de ce débat définitif à New York ente Antoinette Lilly et sa belle-mère Irène, cette dernière finit par se résoudre à l'inacceptable, faute de mieux :
    Suite à quoi l'on assiste à ce rappel urgentissime de Lorraine Running Water à Antoinette Lilly - qui nous fait brièvement croire à une fin quelque peu négative :
    Mais ce n'est bien sûr pas du tout le cas, évidemment :
    Comme il en fit cruellement l'expérience, ce film beaucoup plus comique que les précédents (Play Misty for Me, The Eiger Sanction ou The Gauntlet) marcha très bien, mais fut pour Clint Eastwood l'objet d'une polémique assez vivace, où la Warner déclare : "Les gens aiment voir Clint Eastwood avec un cigarillo dans la bouche et un flingue dans la main".
    Résultat ? Il restera près de vingt ans avant d'aborder à nouveau ce genre, avec le fameux Space Cowboys (2000), qui non seulement racontera avec brio une histoire plutôt drôle, mais surtout très réelle - contrairement à ce que l'on croit. Si vous n'avez pas encore vu Bronco Billy, je pense donc que vous aimerez vraiment ! 

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    mardi, septembre 10, 2024

    CAPRICORN ONE (PETER HYAMS)

    Tourné en 1978 - soit il y a 46 ans -, ce film nous présente un problème qui serait toujours identique aujourd'hui : le fait que nous ne puissions discerner la vérité du mensonge dans les news de la télévision, tellement le groupe les fabriquant s'avère puissant et intraitable.

    Peter Hyams, ayant pas mal de temps exercé en tant que reporter au Vietnam, se lance cette fois-ci dans ce qui est très à la mode à l'époque, en écrivant lui-même le scénario : l'arrivée fictive sur une planète voisine, Mars - celle-ci n'ayant absolument pas lieu, mais étant reconstituée au nez et aux yeux du public, de telle sorte qu'il marche à fond...

    L'on s'en doute, c'est la base de son œuvre, qui devrait se révéler encore plus fortement dans Outland en 1981 (avec Sean Connery)... Mais c'est également l'attitude de l'époque, notamment de la NASA et d'Apollo 11 envers la plupart des gens, que l'on va retrouver ici sans le moindre complexe - puissamment réalisé par Peter Hyams !

    Commençons donc avec la mission la plus importante, celle que l'on peut évidemment voir sur sa télévision :

    Aussitôt, l'ordre du Dr. James Kelloway (Hal Holbrook) surgit, celui d'abandonner le plus vite possible le vaisseau... Le colonel Charles Brubaker (James Brolin) a du mal à l'admettre, mais il se voit bien obligé d'obéir, de même que les deux autres pilotes :
    Cet ordre reste bien sûr totalement inconnu du grand public, qui s'accroche à cette mission comme à la plus importante du siècle - même si le président des Etats-Unis n'est pas présent, tout occupé à sa réélection... 
    On voit ici très bien les deux points de vue, celui qui est réaliste et réservé aux pilotes, et l'autre qui est totalement faux, et concerne le monde entier :
    Une fois les trois pilotes arrivés dans cet endroit secret, James Kelloway leur explique comment mimer cette fausse arrivée sur mars, avec tous les effets spéciaux nécessaires... Ils n'y croient pas trop, mais ils n'ont guère de moyens de s'opposer à James Kelloway :
    Ainsi réussissent-ils la soi-disant sortie du vaisseau spatial - tous les inconvénients dus à la structure terrestre étant rectifiés en laboratoire avant de passer à la télévision :
    En tous cas, leurs trois femmes ont l'air fort contentes :
    Néanmoins, le journaliste Robert Caulfield (Elliott Gould), alcoolique et dépressif, commence à se douter de quelque chose - sur les dires du technicien Elliot Whitter (Robert Walden), qui a remarqué une grosse absurdité sur la console :
    Un peu plus tard, il décide d'aller chez celui qui lui a révélé ces chiffres, histoire d'en savoir un petit peu plus... Mais contrairement à ce à quoi il s'attend, il tombe sur l'habitante "officielle" du lieu, ceci depuis plusieurs mois - alors que lui-même s'y est rendu récemment :
    Mine de rien, on entre ainsi dans la seconde phase du film... Tout d'abord marquée par un piège délibéré sur la voiture de Robert Caufield, dont il réussit tout juste à se sortir - chutant dans le fleuve après bien des efforts inutiles :
    Regardez, c'est très impressionnant :
    Pendant ce temps, James Kelloway annonce la soi-disant triste nouvelle au monde entier, "Le vaisseau s'est désagrégé au retour"... Non seulement attristant considérablement les trois épouses et le monde entier, mais provoquant surtout une grande réaction de la part des pilotes, qui s'estiment directement visés ainsi :
    Que décident-ils alors de faire ? Ils partent déjà en empruntant le seul et unique avion se trouvant sur la piste, réussissant fort bien à semer ceux qui les surveillaient en voiture :
    Puis à peine posés, ils décident chacun de prendre quelque chose d'utile, puis s'en vont dans trois directions différentes... Après tout, c'est la seule façon de s'en sortir, vu de leurs yeux :
    Au même moment, Robert Caulfield, de plus en plus inquiet, va voir l'épouse de Charles Brubaker (Brenda Vaccaro), juste histoire de l'interroger sur ses derniers souvenirs :
    L'avion est bien sûr retrouvé, mais totalement vide... Ce qui a l'air de beaucoup étonner James Kelloway :
    Hélas, le commandant James Walker (O. J. Simpson) meurt en premier de soif, tout simplement... Et ceci est en outre totalement anonyme :
    Robert Caulfield retourne alors une seconde fois chez la femme de Charles Brubaker, et il y découvre un film qui se passe dans une ville de Far West - pas du tout dans le Yosemite, en fait, contrairement à ce qu'elle disait... Aussitôt, il s'y rend, mais manque tout juste de se faire abattre par un inconnu :
    Le second pilote, le lieutenant-colonel Peter Willis (Sam Waterston), est pour sa part tout simplement abattu au sommet d'une montagne... Egalement par des inconnus, mais visiblement des militaires, puisqu'à la tête de deux hélicoptères OH-6 Cayuse :
    Il ne reste donc plus à James Kelloway qu'à coincer Charles Brubaker, le colonel de la troupe :
    Et il met tous les atouts de son côté, bien sûr... Par exemple, en faisant arrêter Robert Caulfield pour un supposé trafic de cocaïne, qui est totalement inventé :
    En attendant, le colonel Charles Brubaker est un petit peu perdu, allant même jusqu'à manger un serpent - faute de mieux :
    Heureusement, Robert Caulfield - enfin sorti de prison - trouve un bon avion Boeing-Stearman Model 75, piloté par le fondateur de la société Albain (Telly Savalas) :
    Le colonel Charles Brubaker a du même coup réussi à se planquer au centre d'un bâtiment isolé... Mais il est à juste titre inquiet de voir les deux hélicoptères se poser, et décide de s'enfuir au plus vite - atterrissant un peu comme par hasard sur l'avion piloté par Albain, juste sur l'aile :
    Vous trouvez la musique géniale ? Vous avez bien raison, elle est due à Jerry Goldsmith (1929-2004), qui l'année suivante devait enfin concrétiser son style digne de Scriabine ou de Stravinsky, entre autres avec son fameux Alien... En attendant, c'est bien là le passage le plus tendu du film, où tous les trois sont susceptibles de se faire coincer par les deux hélicoptères - magnifiquement rendu à l'image par le réalisateur lui-même :
    Fort heureusement, il reste à Albain une fumée spéciale à utiliser, et celle-ci a un effet immédiat sur les hélicoptères en question :
    Regardez ça, c'est véritablement impressionnant :
    Durant tout ce temps, on assiste à la tragique cérémonie d'enterrement des trois pilotes, tenue avec une grande - et fausse - émotion par James Kelloway, entre autre aux yeux des trois femmes. Mais peu importe, finalement... Le colonel Charles Brubaker et Robert Caufield arrive en courant au dernier moment, faisant s'écrouler toute la mise en scène :

    C'est l'un des défauts du film : se terminer avec ce plan figé, nous montrant finalement la victoire du colonel et du journaliste... Sans nous faire voir de pair la grande défaite de James Kelloway :

    Mais sans doute est-ce volontaire, afin de ne pas s'attirer trop d'ennuis venant de la NASA elle-même... En tous cas, c'est une œuvre qui marche toujours très bien 46 ans après sa conception, et le trailer vous en donnera une bonne idée :

    En tous cas, j'espère que vous aimerez énormément, et que vous laisserez aussitôt un commentaire !

    Autres films du même réalisateur : Outland

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