A HISTORY OF VIOLENCE (DAVID CRONENBERG)
Le dernier Opus du maître, sorti en 2005...
Un film attendu avec impatience depuis Spider, que j'avais tout de même eu beaucoup de mal à digérer… Grosso modo, ce n'est pas vraiment du Cronenberg signé, comme pouvaient l'être des films aussi barrés que Videodrome, Le Festin Nu, Crash ou eXistenZ, tous des chefs-d'œuvre dans leur genre. Du coup, j'ai été - un tout petit peu - déçu.
Un film attendu avec impatience depuis Spider, que j'avais tout de même eu beaucoup de mal à digérer… Grosso modo, ce n'est pas vraiment du Cronenberg signé, comme pouvaient l'être des films aussi barrés que Videodrome, Le Festin Nu, Crash ou eXistenZ, tous des chefs-d'œuvre dans leur genre. Du coup, j'ai été - un tout petit peu - déçu.
Regardons tout de même le trailer :
En tout cas, ne serait-ce qu'au niveau du titre, on ne peut pas accuser le film de trahir ses intentions, vu qu'au bout de dix minutes, on se trouve déjà confronté à un tabou absolu des productions standards, un meurtre d'enfant :
L'histoire, pas si originale que cela, repose sur le thème déjà maintes fois traité à l'écran du mafioso repenti qui tente sincèrement de se reconstruire une nouvelle vie, et se trouve malheureusement rattrapé par son passé d'une façon difficile à fuir. Mais là, Cronenberg y va tout de même très fort dans sa façon assez hard de filmer les nombreux cartons qui se succèdent dans ce film, et notamment un pétage de nez (jusqu'au cerveau) assez mémorable :

Cette petite nouvelle (Maria Bello), qui comme le suggère son nom de famille, est tout de même canon de chez canon :
Et bien sûr l'impeccable Ed Harris dans un rôle en or, où il a pourtant dû souffrir le martyre niveau maquillage :
Ce qu'il est toujours rassurant de constater avec les vrais grands réalisateurs, c'est leur fidélité. Pratiquement depuis ses débuts de réalisateur catalogué "série B", Cronenberg travaille TOUJOURS avec les mêmes personnes, Deirdre Bowen au casting, sa femme aux costumes, Howard Shore pour la musique, sans doute tant d'autres que j'oublie car ce sont des métiers qui me concernent moins, sans oublier Peter Suschitzky (le directeur photo), qui a une touche vraiment particulière - et pourtant, j'aurais énormément de mal à la définir clairement :
Ces plans - vers la fin du film - me font bien sûr énormément penser à Existenz, on a vraiment l'impression d'y ressentir la même ambiance...
Bref ! En résumé, un très bon film néanmoins, mais qui décevra sans doute tous les amateurs du Maître, qui l'appréciaient surtout pour toutes les nouvelles approches qu'il avait réussi à ouvrir dans le cinéma sur des voies scénaristiques et formelles inexplorées, et malheureusement, ce retour à un nouveau classicisme sera très loin, je le crois, de réjouir tous ses fans...
En tous cas, pour ma part, je reste un peu sur ma faim…
Bref ! En résumé, un très bon film néanmoins, mais qui décevra sans doute tous les amateurs du Maître, qui l'appréciaient surtout pour toutes les nouvelles approches qu'il avait réussi à ouvrir dans le cinéma sur des voies scénaristiques et formelles inexplorées, et malheureusement, ce retour à un nouveau classicisme sera très loin, je le crois, de réjouir tous ses fans...
En tous cas, pour ma part, je reste un peu sur ma faim…
Autres films du même réalisateur : Chromosome 3, Scanners, Vidéodrome, Dead Zone, La Mouche, Faux-semblants, Le Festin nu, Crash, eXistenZ, Spider, Les Promesses de l'ombre, A Dangerous Method
Libellés : Canada, Cronenberg, Drame, Thriller