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  • lundi, février 01, 2016

    KILL BILL 2 (QUENTIN TARANTINO)

    Enfin est venu le moment !
    Parce que c'était bien beau, certes, de s'attaquer à l'analyse de Kill Bill, mais il est bien sûr impossible de connaître ce plaisir en laissant passer la seconde partie du film, Kill Bill 2 (2004). Inutile de le préciser, je l'aime un tout petit peu moins que son modèle... Mais tout cela est très relatif, surtout connaissant et aimant le Japon tel que moi.
    Kill Bill 2 apparaît sans doute comme davantage collé aux citations de western spaghetti, et parle très peu le japonais. Mais il joue presque autant sur le Katana, a le mérite d'apporter à cette sorte de symphonie son second mouvement, très différent, mais tout aussi complexe, et commence du reste par le même plan que le tout premier, où l'on voit Beatrix Kiddo dans son coma de quatre années :
    Tout comme le premier film, celui-ci s'enchaîne directement sur le final de la mariée, vue impeccablement coiffée et maquillée, et disant des paroles très importantes :
    Mais notons quand même que nous restons en noir et blanc, comme s'il s'agissait encore d'un fantasme... Ce qui est entièrement démenti dans la scène suivante, où nous voyons enfin le faux mariage tel qu'il s'est déroulé, d'une façon assez critique, disons-le :
    
    Mais c'est enfin la première fois où l'on voit la tête de Bill, sensation qui sera extrêmement inverse avec celle du premier film, où l'on n'apercevait que ses mains :
    Ultime vue en noir et blanc : celle où les quatre autres associés de Bill (attention, tous leurs noms sont déjà analysés au début de Kill Bill) vont se rendre à l'église aux fins d'y participer à un massacre. Sa création rappelle du reste celle d'un autre film de Quentin Tarantino, mais je vous laisse soigneusement deviner lequel :
    À compter de cet instant, tout passe définitivement en couleur, ce qui laisse supposer que l'on en est désormais à toute la section ne s'étant pas encore produite dans Kill Bill, et qui attendait précisément le second pour bien se mettre en place. À commencer par cet entrevue entre Bill et Budd, où l'on découvre à la fois leurs deux têtes bien différentes, du moins en apparence :
    Il faut dire que Budd fait, selon tous les points de vue, un boulot de merde - videur dans un restaurant quasi désert ! -, et qu'il se voit, sous cet angle, attaqué par tout le monde :
    Mais toutes les choses vont hélas bien vite changer, pour se traduire par la volonté de Beatrix Kiddo de se le payer une fois pour toutes, ce que Budd ne va pas tarder à remettre à l'heure, au moins pour un petit moment :
    Pour tout dire, aspect très noir relativement proche de Pulp Fiction, Budd va tenter avec l'un de ses copains de l'enterrer encore toute vivante :
    Phénomène qui ne devrait pas manquer de se produire :
    Sinon que là, Beatrix Kiddo va se souvenir de tout son apprentissage avec le grand maître chinois Pai Mei - qui est joué par le même acteur, méconnaissable, que Johnny Mo dans le précédent Kill Bill, autrement dit Gordon Liu :
    Il est du reste à noter que la couleur, une fois rendu à ce point narratif du film, apparaîtra d'une façon légèrement différente, ce qui laisse supposer qu'il s'agissait d'un phénomène lui aussi très ancien :
    
    Beatrix Kiddo va certes suivre un entrainement fort intense, et très difficile à vivre, pour le moins que l'on puisse dire :
    Mais tout ceci dans une bonne raison, nous montrer comment elle réussit à sortir de sa tombe encore vivante :
    Avec, comme conclusion de cette partie, un trait d'humour assez réussi - même si, comme de toute évidence, cela reste beaucoup plus drôle à voir sur le DVD que sur cette image :
    Autre conclusion : nous en revenons pour cette fois-ci en couleurs normales, et ceci jusqu'à la fin. Il est d'ailleurs assez intéressant de voir que Beatrix Kiddo ne sera pas l'assassine de Budd :
    Mais que tout ce soin en est laissé à Elle Driver :
    Dont le second nom propre est California Mountain Snake, l'on comprend désormais fort bien pourquoi, étant donné qu'elle-même n'intervient dans le meurtre de Budd que comme une simple petite livreuse :
    Il n'empêche... Une fois ce Budd bien mort, Elle Driver devra compter sur une autre présence, d'autant plus coriace qu'elle se remet à son tour au Katana - sabre signé bien sûr Hattori Hanzo :
    De façon évidente, Beatrix Kiddo aura le dessus. Mais de même que c'était le cas de Nikki, la fille de Vernita Green, l'on ne saura pas si elle survit ou non au balayage de son second œil - ce qui était censé prévenir Quentin Tarantino en cas de Kill Bill 3, phénomène de plus en plus improbable :
    Quoi qu'il en soit, il ne reste plus qu'à Beatrix Kiddo qu'une seule personne à se taper : Bill, bien sûr... Le seul problème, c'est qu'elle ne sait toujours pas où il habite, et qu'elle devra pour résoudre cette question s'en remettre au célèbre maître de maison close, Esteban Vihaio - comme je l'ai déjà dit, le même interprète que celui du ranger dans le premier Kill Bill, Michael Parks :
    Voila, on arrive ici sur la fin... Scène plutôt assez longue et méditative, vue d'un certain point de vue, mais qui se doit de justifier les motifs, les origines, et même les titres des deux Kill Bill. Sans compter qu'à cette occasion, Beatrix Kiddo retrouvera pour la première fois de sa vie sa propre fille, qu'elle avait jusqu'à maintenant tenue réellement pour morte :
    Dès lors, c'est le dialogue qui commence entre Beatrix Kiddo et Bill, et se dégrade bien vite - et fort heureusement, encore une ultime fois - par l'usage réciproque des Katana de Hattori Hanzo :
    Mais c'est sans compter avec ce que nous montre très mal la photo ci-dessus, en l'occurrence un arrachage de sabre plutôt très rapide. Auquel cas il reste à Beatrix Kiddo une seule façon de réagir, celle empruntée au Shinjitsu enseigné par Pai Mei, et qu'elle est la seule à connaître - certaines personnes disent d'ailleurs que cet acte pourrait bien exister "pour de vrai" :
    En tous cas, ceci marche très bien dans le film, où l'on peut d'ailleurs être étonné de voir Beatrix Kiddo et Bill marcher le doigt dans la main, comme sachant très bien qu'ils sont encore, pour les cinq minutes qui lui restent, les deux meilleurs du monde : 
    Et une fois ces cinq minutes écoulée, il ne reste, bien sûr, que "la meilleure du monde" :
    Qui va désormais passer son temps avec sa petite fille, pour son propre bonheur :
    Mais pour le nôtre aussi... Car comment résister à ces deux films, qui constituent un pur chef-d’œuvre, inutile que je le répète, non ?
    Inutile que je revienne sur les cinquante mille raisons qu'il y a de voir ces deux Opus un grand nombre de fois : leur réalisation parfaite, leurs acteurs parfaits, sa musique parfaite (quoi que fort différente entre le 1 et le 2), ses différents usages de couleurs parfaits, son originalité parfaite à tous points de vue, bref...
    Si j'ai pu vous donner envie, ne serait-ce qu'à le voir une seule fois, je suis déjà assez content de moi. Mais le mieux serait bien sûr de le voir plusieurs fois, et suite à tout cela, bien sûr, de laisser un commentaire ici... On a le droit de rêver, non ?

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