C'est un film de l'an 2000 d'un réalisateur assez peu connu - à l'exception de 2 Fast 2 Furious, qui sortira trois ans plus tard. Mais ceci permet de bien se faire plaisir, non seulement avec le jeu puissant des acteurs principaux, mais aussi avec la musique d'Isaac Hayes, marquant fortement le générique d'entrée :
Ceci démarre d'emblée avec une intervention de J. P. Shaft (Samuel L. Jackson, neveu du vrai John Shaft - que l'on verra de temps à autre, mais sans plus), lors d'un crime visiblement raciste :
La personne tuée, Trey Howard (Mekhi Phifer), l'a été de façon toute évidente par Walter Wade (Christian Bale), fils privilégié d'un riche magnat de l'immobilier, Walter Wade Sr. (Philip Bosco) :
Malheureusement, la seule personne a avoir vu tout cela, la barmaid Diane Palmieri (Toni Collette) semble elle-même s'exclure, se bornant à discrètement montrer Walter Wade :
Shaft le met alors en prison, mais pour fort peu de temps... Grâce à la puissance de son père, Walter Wade parvient sans problème à payer la caution de 200000 dollars, et à partir skier dans un pays bien plus tranquille, la Suisse :
Durant ce temps-là, Shaft se consacre alors au baron dominicain de la drogue, Peoples Hernandez (Jeffrey Wright)... Avec qui il discute un tout petit peu, mais il a vite fait de l'embarquer à son tour :
Deux ans plus tard, enfin, Shaft capture Walter Wade à sa sortie d'avion... Mais cela n'a pas l'air d'inquiéter beaucoup l'homme en question :
Et le nouveau prix annoncé par le juge, 5 fois supérieur au précédent, ne lui fait pas peur non plus :
Au même moment, la mère du jeune homme abattu, Trey, a l'air totalement désespéré, surtout de voir la facilité avec laquelle les gens riches peuvent s'en sortir aussi facilement :
Mais Shaft montre à Walter Wade la carte de Diane Palmieri - ce qui prouve qu'il sait très bien ce dont il s'agit, et qu'il ne le lâchera jamais l'affaire avant d'avoir trouvé celle-ci :
Walter Wade cherche alors à se lier avec Peoples Hernandez, afin de retrouver cette fille, mystérieusement disparue... D'après ce dernier, tout est possible, pourvu que Walter Wade vende les bijoux de sa mère décédée :
A priori, tout a donc l'air possible... Mais Peoples Hernandez se rabat à son tour derrière deux collègues douteux de Shaft, dont Jack Roselli (Dan Hedaya), qui sont censés lui piquer tout le blé :
Ce qu'ils réussissent très bien à faire... Laissant ainsi toute la voie à Peoples Hernandez pour mettre mal Walter Wade :
Grosso modo, c'est donc le chaos le plus total :
Sauf que finalement, Shaft réussit à voir, à poursuivre, puis à parler à Diane Palmieri... Ce qui lui apporte beaucoup d'éléments :
Et ne lui fait plus aucunement douter de la stupidité - et du racisme latent - de ce crime, qu'elle décrit avec une précision incroyable :
Malheureusement, Peoples Hernandez débarque au dernier moment, très en colère, et prend tout de suite en otage Diane Palmieri... Chose qu'il aurait mieux valu ne pas faire, car Shaft va l'abattre sans plus tarder :
Aussitôt, il part renseigner la mère de Trey sur les nouvelles conditions du procès... Mais celle-ci s'empare d'une arme, et tire plusieurs fois de suite sur Walter Wade - tuant ainsi le seul à rester vivant dans cette sombre histoire :
Quelques mois plus tard, alors que Shaft n'occupe plus son poste dans la police depuis un certain temps, il fait - encore - une exception, en acceptant de défendre une jeune fille qui s'accroche à lui :
Et puis, histoire de finir en beauté, il donne sa voiture à l'un des membres de son équipe qui avait perdu la sienne - ce qui bien sûr réjouit tout le monde :
C'est ce que l'on voit dans cette vidéo, avec non seulement les deux protagonistes et son oncle John Shaft, mais surtout le générique de fin - encore une fois porté par la musique fantastique d'Isaac Hayes :
Bon, je sais ce que vous pensez d'emblée : c'est un très bon film, mais de là à le regarder plusieurs fois, je ne suis pas convaincu... Ne vous inquiétez pas, il en va de même pour moi. Mais comme vous le savez, il y a certains soirs où une œuvre complexe et tourmentée ne s'impose pas forcément, et on est très satisfait de cet Opus remarquable dans son jeu d'acteurs, fort bien filmé, et accompagné d'une musique superbe !
Sorti en 2004 - soit huit ans après Independence Day -, ce film (Le Jour d'après en français) semble réaliser une option similaire à ce qui peut se produire en réalité, à savoir le refroidissement de toute notre planète. Il est assez évident que Roland Emmerich revient sur son bien connu film-catastrophe, mais en y ajoutant cette fois-ci plus de vérité - entre autre en se basant sur le livre de Art Bell et Whitley Strieber, Le Grand Dérèglement du climat, tellement catastrophique qu'un autre ouvrage sur le même thème sorti par le Pentagone renonça d'emblée à sa diffusion :
C'est donc au final bien moins incohérent que Independence Day (1996), et pas aussi humoristique que Godzilla (1998), mais ça peut se regarder de façon très sérieuse, comme le dit le producteur Mark Gordon : "Nous avons pris la liberté d'anticiper quelque peu la venue d'un nouvel Âge de glace, mais la théorie selon laquelle le réchauffement de la planète pourrait entraîner des bouleversements climatiques soudains retient de plus en plus l'attention. Personne ne peut prédire les effets ultimes de la pollution au dioxyde de carbone, mais certains experts y voient déjà la plus vaste expérience scientifique incontrôlable de tous les temps".
Le film débute avec l'image du paléoclimatologue Jack Hall (Dennis Quaid) et de deux de ses collègues, actuellement sur le plateau de glace de Larsen en Antarctique, alors qu'il est en train de se briser... Quelque temps après, il intervient lors d'une conférence des Nations Unies à New York, mais ne parvient malheureusement pas à convaincre Raymond Becker, le vice-président :
Fort heureusement, il se lie à ce moment-là avec Terry Rapson (Ian Holm), océanographe du centre Hedland en Ecosse, qui croit tout comme lui à un changement climatique inévitable :
Peu de temps après, son fils unique Sam Hall (Jake Gyllenhaal) est accompagné par Jack Hall à l'aéroport, où il prend l'avion pour participer à un décathlon à New York, avec une fille dont il est secrètement amoureux, Laura Chapman (Emmy Rossum) - et l'on ne s'attendait pas à tomber sur un tel climat :
Il y a aussi J.D (Austin Nichols) et Brian Parks (Arjay Smith) qui lui tiennent compagnie, ce qui va s'avérer en fin de compte bien plus utile que prévu :
Au même instant, Jack Hall parle au téléphone avec Terry Rapson, en Ecosse, au sujet de la baisse de température de l'océan, et aussi des immenses tornades qui frappent - entre autres - la ville de Los Angeles, mais aussi celle de Tôkyô :
Jack Hall expose sa pensée, comme la dernière fois, au vice-président Raymond Becker (Kenneth Welsh), mais celui-ci refuse toujours de l'écouter :
Il a tort, évidemment... Et ceci se confirme dans le crash de trois hélicoptères, chutant en Ecosse à cause du froid :
Vous trouvez les effets spéciaux remarquables ? Normal, on le doit en partie au studio numérique Digital Domain, qui a livré pour l'occasion un programme spécial dédié à la création de paysages ultra-réalistes.
Peu de temps après, J. D entraine ses amis dans la bibliothèque publique, qui appartient en fait à son père :
Alors que l'eau monte sans arrêt dans New York, à un point inimaginable pour les gens :
C'est alors le moment où l'on entend les dernières paroles de Terry Rapson, qui marquent sa mort par une dégradation soudaine de la température sur toute la planète :
L'heure est donc très grave : Sam Hall est au téléphone avec son père, et écoute soigneusement ses conseils... Ceux-ci sont tout à fait inattendus, mais il les prend bien au sérieux :
Quelques minutes plus tard, alors que tous les habitants suivent la direction qu'un policier leur donne, Sam Hall et ses amis restent donc où ils sont, persuadés que c'est là la seule chance de survie :
Pendant ce temps, Jack Hall essaye d'aller à New York en voiture, puis à pieds, avec ses amis Jason Evans (Dash Mihok) et Franck Harris (Jay O. Sanders) - ce dernier préférant au dernier moment se suicider, plutôt que de mettre la vie de ses amis en danger :
Au même moment, Sam Hall et J. D s'adressent à Laura Chapman, qui souffre de septicémie... Ils partent bientôt à l'assaut du bateau voisin, le seul où se trouvent les médicaments appropriés, et parviennent à s'en sortir - malgré le nombre de loups assez inquiétant :
Heureusement, Laura Chapman va mieux... Et un bref coup d'œil sur la terre leur donne un peu plus d'espoir, via la Station spatiale internationale. Comme le dit lui-même Mark Gordon : "Lorsque les scientifiques évoquent un changement climatique "abrupt", ils se référent à une période de cinq à dix ans, et non à quelques semaines, comme dans le film. Mais nous avons seulement voulu offrir au spectateur un super-spectacle qui puisse, éventuellement, l'éclairer sur un problème qui nous concerne tous" :
C'est donc ainsi la fin de l'Opus, où Sam Hall retrouve finalement son père Jack Hall :
Et aussi, moment important, celui où Raymond Becker - désormais président - fait ouvertement ses excuses, faute de mieux :
Tout cela nous est montré durant ce petit vol, où tout le monde redécouvre enfin le monde sous son apparence actuelle - et en a l'air ma foi bien heureux :
Vous voulez que je vous dises ? Pour 50% des gens, nous avons affaire à un film complètement raté, et pour 50% des autres, à une œuvre géniale, qui visiblement porte bien à l'écran son budget de 125 millions de dollars... Inutile que je vous précise que j'appartiens évidemment à la seconde catégorie, celle qui laissera à l'occasion un commentaire à cet article !