L'INDEX DE TOUS LES FILMS COMMENTÉS :
  • C'EST ICI !
  • POUR EN REVENIR À L'ORIGINAL :
  • C'EST LÀ !

  • dimanche, décembre 30, 2007

    HONKYTONK MAN (CLINT EASTWOOD)

    Encore un chef-d'œuvre du maître...
    Sorti en 1982 juste après l'excellent et très spectaculaire Firefox, un film qui marque de nouveau un complet tournant dans l'œuvre d'Eastwood, rejoignant en cela ces Opus plutôt intimistes que sont Breezy, Bird, et bien sûr le cultissime Sur la Route de Madison ! En résumé, un magnifique road-movie sur fond de grande dépression, mêlant dans une belle harmonie trois générations : Red Stovall, alias Clint Eastwood (un musicien de Country atteint par la tuberculose, et proche de sa fin), Whit, son neveu âgé de 14 ans (Kyle Eastwood, son propre fils, en réalité), et le beau-père de 75 ans, superbement interprété par John McIntire.
    Admirez au passage le sublime générique début, où en quelques images, tout est dit, qu'il s'agisse du triste et pauvre background paysan de ces années noires :
    De l'hommage au maître vénéré, Sergio Leone (petite citation de la fameuse scène d'ouverture de Il était une fois dans l'Ouest) :
    Ou encore, des deux thèmes principaux du film, l'enfance, la filiation et le devoir de transmission :
    Et, bien sûr, la musique :
    L'histoire, plutôt simple, débute avec la visite de Red Stovall (Clint Eastwood) chez sa sœur, la seule famille qu'il lui reste :
    Lequel, se sachant mourant, décide de partir pour un dernier voyage, auquel il va décider de convier son neveu (trop content !) et son beau-père :
    Bien sûr (comme tous les musiciens le savent bien, même de nos jours !), c'est plutôt - dans l'ensemble - une vie de galère, il faut bien le dire :
    Mais qui n'est certes pas exempte de bons moments, par exemple lors de cette scène absolument picaresque, presque digne d'un Tex Avery, où le neveu de Red Stovall le sort miraculeusement de la prison (à laquelle il avait été condamné pour vol de poules !) :
    Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à un film d'action bardé d'effets spéciaux, tel que l'était - justement - Firefox. Mais c'est bien là, précisément, tout le charme de beaucoup de road movies (Thelma & Louise, A Straight Story, Aalta, etc...), qui s'avèrent souvent moins une méditation sur le thème du voyage en lui-même, que sur cet extraordinaire voyage qu'est la vie, tout simplement :
    Quelques très beaux moments de musique, même pour moi qui déteste la country, a priori ("One Fellow, Two Fellow", etc... Très sympa !) :
    Plus quelques petites citations savoureuses qui nous confirment que oui, nous avons bel et bien définitivement changé de siècle :
    Triste fin, où le héros passe l'arme à gauche alors même qu'il était sur le point de réaliser son rêve ultime, se produire dans le mythique Ole Opry de Nashville :
    Avec cette suprême ironie du sort, sa première diffusion radio post mortem :
    Pour finir, après le clin d'œil Sergio Leone du générique début, par cet autre clin d'œil du générique fin (j'espère que tout le monde aura reconnu) :
    En résumé, donc : un film, certes, d'une gaîté très moyenne, mais par contre profondément humain - et même humaniste, au sens le plus noble du terme, tel que le grand Clint Eastwood nous y a depuis longtemps habitué.
    Bref : incontournable !

    Libellés : , , ,