PLEASANTVILLE (GARY ROSS)
Après le très récent succès de Requiem for a Dream, il n'est pas inutile de se consacrer pour une fois à un film un peu plus détendu, datant de 1998, autrement dit le très fameux Pleasantville de Gary Ross, un film qui fut au passage son premier, mais passe pour avoir deux années durant récolté le record vedette de plans numériques, avant que ce soit en l'an 2000 le tour de Georges Lucas, avec La Menace Fantôme :
Vous allez vite comprendre pourquoi, mais je préfère tout d'abord vous présenter le couple fétiche du film, composé d'une part de l'acteur Tobey Maguire, devenu entre autres célèbre grâce à Spider-Man :
Et d'autre part de sa sœur Reese Whiterspoon, au passage bien plus exubérante que lui, du moins durant le début du film :
Il faut dire que ce début ne dure pas bien longtemps... A peine montré les différences de caractère entre tous les deux (David et Jennifer Parker), voici que se pointe comme par hasard le réparateur de télécommande :
Qu'ils flottent quelques secondes entre le monde réel et celui de la télévision :
Et qu'ils se retrouvent étrangement, cette fois sous les prénoms de Bud et de Mary Sue, dans le monde fantastique de Pleasantville, situé tout de même quelques années auparavant, lorsque la couleur n'existait pas encore :
La vision est peut-être un peu exagérée, mais en tout cas très drôle, qu'il s'agisse du monstrueux petit déjeuner, de l'attaque du chat (et oui, les pompiers ne connaissent pas le feu !), ou du look hyper-branché du jeune homme de Pleasantville - ville, au demeurant, qui ne comporte que deux rues, et n'envisage même pas l'extension :
Et aussi de la dégradation à laquelle se livre, avec plaisir, la bouillonnante Mary Sue :
Dégradation qui va bientôt avoir (en gros, au bout de 35 minutes) quelques conséquences imprévues, entre autres l'apparition, peu à peu, de la couleur :
Cette apparition de la couleur (qui, soit dit en passant, a constitué le maximum de plans numériques de ce film), et aussi du vrai feu, que les pompiers parviendront cependant, grâce à l'aide de Bud, à éteindre, va bientôt se répandre sur la tête de certaines personnes, parfois d'une façon anecdotique :
Mais aussi plus gravement, comme c'est le cas avec Betty Parker (Joan Allen), que l'on voit se remettre au gris durant l'une des scènes les plus délicates du film :
La vision est peut-être un peu exagérée, mais en tout cas très drôle, qu'il s'agisse du monstrueux petit déjeuner, de l'attaque du chat (et oui, les pompiers ne connaissent pas le feu !), ou du look hyper-branché du jeune homme de Pleasantville - ville, au demeurant, qui ne comporte que deux rues, et n'envisage même pas l'extension :
C'est, au passage, oublier la présence d'un autre acteur très connu, Jeff Daniels, qui se montrera de plus en plus présent d'ici la fin du film, mais pour l'heure simplement propriétaire d'un restaurant :
Et aussi de la dégradation à laquelle se livre, avec plaisir, la bouillonnante Mary Sue :
Dégradation qui va bientôt avoir (en gros, au bout de 35 minutes) quelques conséquences imprévues, entre autres l'apparition, peu à peu, de la couleur :
Cette apparition de la couleur (qui, soit dit en passant, a constitué le maximum de plans numériques de ce film), et aussi du vrai feu, que les pompiers parviendront cependant, grâce à l'aide de Bud, à éteindre, va bientôt se répandre sur la tête de certaines personnes, parfois d'une façon anecdotique :
Mais aussi plus gravement, comme c'est le cas avec Betty Parker (Joan Allen), que l'on voit se remettre au gris durant l'une des scènes les plus délicates du film :
Un amoureux qui va passer son temps, désormais, à lire ce livre offert par Bud, et qui comprend plusieurs photos des plus belles toiles du monde - c'est du moins ce que j'en pense :
Un cadeau qui va bientôt encourager Bill Johnson (Jeff Daniels) à s'y mettre pour de bon à son tour :
Avec pour résultat cette vitre du restaurant, que tous les visionnaires de ce film gardent en mémoire :
Mais aussi des conséquences de plus en plus délirantes, avec d'abord la venue de la vraie pluie, dont tout le monde s'inquiète, après le "vrai feu" :
Ensuite, le départ de Betty Parker de son mariage de plus en plus hallucinant :
Et toutes ces marques, environ bien passée une heure du film, qu'il s'agisse de xénophobie :
De brûlure des livres, typique du gouvernement nazi :
Ou encore de destruction des œuvres d'art, et d'un procès où chacun se borne à son étage, ce qui n'est pas décidé n'importe comment :
Pour tout dire, nous devons donner un grand bravo au réalisateur Gary Ross (dont ce fut, je vous le rappelle, le tout premier film), car cette transition se déroulait d'une manière quasi-invisible, à peine marquée, et qui aurait facilement pu, pour une raison ou pour une autre, rendre insupportable le film, soit par insuffisance du théorème, soit par excès...
Alors certes, cela pourra peut-être sembler un peu facile de terminer ainsi, lors de la mythique colorisation du monde entier, qui semble apporter du bonheur à tout le monde :
Alors certes, cela pourra peut-être sembler un peu facile de terminer ainsi, lors de la mythique colorisation du monde entier, qui semble apporter du bonheur à tout le monde :
Mais c'est oublier l'avant-dernier plan, dû au fameux couple de Betty Parker (Joan Allen) et de George Parker (William H. Macy), où c'est elle qui pose la question :
Et surtout le plan ultime, où ce n'est pas lui qui lui répond, mais tout simplement son amant secret, Bill Johnson (Jeff Daniels) :
Ceci laisse pas mal de portes ouvertes, n'est-ce pas ?
En tout cas, bravo, encore une fois, aux verseaux (et oui, car Jeff Daniels en fait partie, lui aussi) !
En tout cas, bravo, encore une fois, aux verseaux (et oui, car Jeff Daniels en fait partie, lui aussi) !
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