L'INDEX DE TOUS LES FILMS COMMENTÉS :
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  • mercredi, août 30, 2006

    ZATOICHI (TAKESHI KITANO)

    Un film extraordinaire, datant de 2003 !
    C'est du 100% Takeshi Kitano tout craché, il faut au moins le voir deux fois pour s'y repérer, vu sa conception extrême du montage cut : jamais de transition, aucun enchaînement entre les plans, aucun indice de temporalité ne renseignant sur la nature (passée, présente ou future/fantasmée) du donné à voir, de sorte que la première lecture s'avère toujours extrêmement déroutante - de même que dans Hanabi, l'un des ses films les plus accomplis (Palme d'Or à Cannes), ou encore Aniki, mon Frère.
    L'histoire : celle de Zatoïchi, samouraï aveugle officiellement masseur et joueur professionnel, mais que sa cécité n'empêche absolument pas de se révéler pratiquement imbattable au sabre. Un héros absolument mythique du cinéma japonais (tout comme Godzilla et Mothra), puisque pas moins de quatorze moutures de ce Zatoïchi ont été tournées avant cette version de Takeshi Kitano, la plupart datant de l'époque du noir & blanc :
    Ce que j'adore chez Takeshi Kitano : son air d'être là sans être là, inimitable... Chaque plan sur son visage bourré de tics semble toujours vouloir dire en contrepoint : "Bon, je suis là et je fais ça, mais je pourrais aussi bien être ailleurs et faire autre chose...", avec une espèce de façon de s'en contrefoutre qui n'appartient qu'à lui. Du coup, il s'avère totalement génial dans le rôle de Zatoïchi, alternant les scènes calmes et méditatives :
    ... avec d'autres bien plus agitées, dignes de Kill Bill de Tarantino, et d'une violence d'autant plus efficace qu'elles succèdent généralement, sans la moindre transition, à de longues plages de calme (c'est le style Takeshi Kitano, en résumé, on aime ou on n'aime pas, mais c'est vraiment sa signature) :
    Et bien sûr, comme toujours - encore une fois - chez Takeshi Kitano, toute une galerie de personnages secondaires aussi farfelus qu'improbables, tel ce voisin débile ("baka") qui rêve à tout prix de devenir samouraï :
    ... ou encore ces deux belles geishas, dont l'une est le "frère" de l'autre, et d'ailleurs pas forcément la moins jolie (mais je reste toujours 100% hétéro, rassurez-vous !), référence étant faite en cela au rôle traditionnel des Onnagata dans le théâtre Kabuki (N.B : hommes jouant les personnages de femmes) :
    En résumé : c'est inventif, brillant, novateur, fascinant, visible plusieurs fois à différents niveaux, et bien sûr, le charisme absolu de Takeshi Kitano, pour tous ceux qui aiment !
    Allez, juste une danse pour finir :
    S'il vous reste 10€ dont vous ne savez pas quoi faire ce mois-ci, et bien, n'hésitez pas...
    Autres films du même réalisateur : Violent CopSonatine, mélodie mortelleDolls

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    lundi, août 28, 2006

    EYES WIDE SHUT (LE MONDE)

    Une fois n'est pas coutume...
    Un article sans la moindre photo (bien que ce ne soit pas l'envie qui m'en manque), au sujet du film le plus génial de Stanley Kubrick, que m'a fait parvenir le célébrissime ténor Marco A*** (que je remercie pour ce précieux don) :
    Considéré par Sigmund Freud comme son alter ego, ou son "jumeau psychique", Arthur Schnitzler, lui-même ancien médecin, fut l'écrivain du refoulement, le romancier-psychanalyste, l'explorateur audacieux des désirs subconscients, des connexions entre la vie éveillée et le songe, des liens qui unissent l'éros et la pulsion de mort.
    On trouve dans son œuvre (pièces, nouvelles) de nombreux portraits de femmes jouets des libertins dans la Vienne crépusculaire des Habsbourg, jeunes filles des faubourgs à l'âme innocente et considérées par leur amant comme des amourettes sans lendemain, Liebelei bafouées, comtesses ou artistes renvoyées à la grisaille de leur vie quotidienne, épouses ou maîtresses soumises et résignées. Il serait erroné d'en faire un auteur féministe. Proies des séducteurs, ces héroïnes demeurent cantonnées à leur rôle d'objet sexuel, partenaires de jeux éphémères, invitées à porter le masque du plaisir par intermittence.
    Schnitzler détestait les écrivains qui mettent à nu leur vie privée dans leurs écrits. On sait néanmoins, parce qu'il a rédigé un journal dans lequel il tenait scrupuleusement la chronique de ses rapports sexuels, que cet homme à femmes était un amant jaloux, "tourmenté par le besoin de connaître tous les détails de la vie antérieure de ses conquêtes" , dit Jacques Le Rider, qui ajoute : "Il note sans indulgence les interrogatoires pénibles auxquels il soumet ses maîtresses, et sa correspondance amoureuse contient plusieurs lettres qui sont des torrents de reproches et d'imprécations à l'adresse d'une amante prise en flagrant délit d'infidélité. Tous ces documents permettent d'affirmer le caractère autobiographique de ces représentations d'hommes dominateurs, à la fois donjuanesques et incapables de concéder à la femme la moindre parcelle de liberté des mœurs qu'ils considèrent comme toute naturelle pour eux-mêmes" (1).
    Comme ses contemporains, les dramaturges Ibsen et Strindberg, Schnitzler était otage de ce douloureux paradoxe qui nourrit nombre de toiles du peintre Edvard Munch, où des hommes souffrent de voir des femmes (fausses madones au visage de cadavre) "marcher comme les hommes" , sans interdits. En salon, ces messieurs exaltaient le droit des insoumises à pratiquer l'amour libre ; en privé, ils les identifiaient aux vampires. "Schnitzler n'est pas un défenseur de l'institution patriarcale d'époque victorienne. Mais il ne croit pas aux couples libérés, ni aux femmes émancipées." (Le Rider).
    Cet instinct rétrograde est sensible dans l'une de ses plus célèbres nouvelles, Mademoiselle Else. Pour obtenir le prêt d'une somme considérable dont son père a besoin pour s'épargner scandale et prison, une jeune fille accepte le vil marché que lui propose un vieux bailleur de fonds à monocle ; elle descend dans la salle de musique d'un grand hôtel, nue sous son manteau, qu'elle laisse tomber devant le "salaud vibrionnant" , avant de s'empoisonner au véronal. Cette vierge otage d'une famille abusive, Schnitzler la dépeint comme une hystérique troublée par des désirs obscurs.
    On retrouve l'équivalent de ce personnage de vieux libidineux usant de son pouvoir pour "voir" une fille nue dans Eyes Wide Shut ("Les Yeux grand fermés"), le film que Stanley Kubrick voulait adapter depuis 1963 de Traumnovelle ("La Nouvelle rêvée", 1925), envisageant d'abord d'en faire un film en costumes transposé à Londres, et qu'il finit par porter à l'écran en 1999 en la transposant à New York de nos jours. Il s'agit de Ziegler, un millionnaire qui s'offre de mirifiques prostituées droguées (victime d'une overdose, l'une est filmée comme une chose affalée sur un fauteuil), participe à des orgies organisées pour une élite, et qui menace le héros (Tom Cruise) de représailles s'il s'obstinait à en savoir plus sur ces cérémonies rituelles.
    Kubrick partage avec Schnitzler le goût du secret, la hantise de se livrer. Il a prouvé qu'il était sensible aux valses viennoises (dans Les Sentiers de la gloire et 2001). Or, s'il a maintes fois montré de tels mâles affamés de chair fraîche, c'est, comme ici, pour les opposer à la virilité inquiète du jeune premier, mais aussi pour souligner le cynisme des prédateurs : un vieux truand harcelant une hôtesse de dancing dans Le Baiser du tueur, un quinquagénaire convoitant une nymphette de 14 ans dans Lolita , un général couchant avec sa secrétaire dans Docteur Folamour , un vieillard paralysé marié à une belle Lady dans Barry Lyndon . Ziegler n'existe pas dans la nouvelle de Schnitzler, où prime le refoulement du désir : image repoussoir du démiurge (manipulateur, metteur en scène), il est désigné par Kubrick comme représentant d'une classe qui impose des stéréotypes de domination sexuelle, des fantasmes pervers, des vices bourgeois.
    Que raconte l'histoire de "La Nouvelle rêvée", à laquelle Kubrick a voulu rester fidèle ? Comment un couple se retrouve-t-il contraint de gérer le conflit entre un désir de sécurité, d'ordre, de respect des codes sociaux, et un désir d'aventures, de transgression ? Schnitzler étant pétri de morale traditionnelle, il n'octroie à l'épouse que des aventures oniriques, tandis qu'il lance le mari dans des aventures tangibles. Albertine (Alice chez Kubrick) avoue à Fridolin (Bill) qu'elle a eu le fantasme de l'infidélité, et lui reproche de ne pas confesser qu'il ait pu en avoir eu autant. Troublé, ce dernier erre, le temps d'une nuit (rêve ou réalité ?), rencontre une femme qui, au chevet de son père récemment décédé, lui fait des avances (éros et thanatos), une prostituée atteinte du sida (idem), une nymphette aux poses aguicheuses, un ancien camarade qui l'intronise dans une orgie. Sans jamais passer à l'acte.
    Ses pérégrinations ont irrité les libertins (Bill résiste à la transgression), les féministes (Bill est la proie de tentatrices). On a reproché à Kubrick sa morale conservatrice : il se demande s'il "y a une différence entre rêver une aventure sexuelle et en avoir une" , pour conclure à la nécessité de survie du couple, de l'ordre sexuel domestique. Ce qui ne veut pas dire qu'il plaide pour la répression des pulsions. Comme dans Docteur Folamour, 2001 ou Shining, Kubrick explore le labyrinthe mental et sonde les arcanes du cerveau. Eyes Wide Shut ne veut pas dire qu'il faut fermer les yeux pour sauvegarder son couple, mais qu'il convient de savoir assumer ses songes et résister à l'hypnose insidieuse qu'exerce la société du spectacle. Critiquée par certains à cause de son caractère stylisé, bateau, grotesque, l'orgie est représentée comme une mascarade indigente, fruit des médiocres fantasmes des maîtres du monde. A partir de l'invitation d'une femme suggérant un passage de l'autre côté du miroir (face à sa glace, elle se prénomme Alice dans le film), Schnitzler et Kubrick s'interrogent tous deux sur le bien-fondé de l'échange de confessions du surmoi, et sur l'acte de regarder.
    Quoi d'étonnant, chez un cinéaste dont l'œuvre est hantée par les masques (ruse d'auteur de hold-up dans L'Ultime Razzia , faux visage de carnaval aux grimaces sardoniques pour Alex et ses droogs (amis) dans Orange mécanique , mines de spectres blafards dans Barry Lyndon ), que cette fascination pour un récit sur la façon dont la réalité occulte le rêve et dont le rêve ronge le réel ? A la fin d'Eyes Wide Shut, Bill trouve le masque dont il avait dû faire usage pour pénétrer dans le château des maléfices, posé sur l'oreiller conjugal : il n'en a plus besoin, sa femme sait ses affres intimes, "on n'est vraiment bien que chez soi" , dit-elle, citant Le Magicien d'Oz . Ce qui a été dit n'a pas besoin d'être montré. Les voilà "éveillés, pour longtemps, espérons-le". Il sait sa femme susceptible d'être courtisée par un vieux beau à la Lubitsch et d'avoir des pensées impures ; elle sait désormais qu'il s'est égaré hors des désirs codifiés. Ils n'ont plus qu'à "baiser".
    Il aura fallu que Bill réapprenne à poser les yeux sur une épouse qu'il avait désérotisée. "Tu ne m'as même pas regardée" , lui dit-elle après lui avoir demandé si sa coiffure était "OK" pour la soirée qu'ils s'apprêtent à rejoindre. Et pourquoi celle-ci fût-elle envahie par le désir de faire l'amour avec un bel officier rencontré jadis ? "Il a juste posé un regard sur moi." Il aura aussi fallu qu'il apprenne à scruter ce que Freud décrit comme un abîme inquiétant : son subconscient. Et que, lors de la fameuse cérémonie orgiaque où il s'introduisit grâce à un mot de passe erroné ("Fidelio" , titre de l'opéra de la fidélité conjugale), il fasse un apprentissage : à la fois ôter le masque qui lui servait de paravent aux affects, l'écran qui lui cachait les désirs illégitimes ; et refuser de s'en servir comme les adeptes de cette partouze pour voyeurs. Symbole d'un refus de voir les images que lui projette sa libido, le masque est aussi l'artifice dont usent ceux qui veulent voir sans être vus, épier les coïts d'hommes et de femmes eux-mêmes sans visages.
    On se souvient du chapitre que Freud consacre dans L'Interprétation des rêves au "Rêve de confusion à cause de la nudité" : pour un ancien officier, porter un costume contraire aux règlements équivaut à se promener nu dans la rue. Intrus dans un univers de débauchés, Bill est invité, pour expier, à se déshabiller. Il refuse d'obtempérer. Séducteur révélant une capacité d'autocritique, Schnitzler paraphrase Freud, mais pour montrer que son héros doit, d'une part, se débarrasser du signe de sa culpabilité, de son hypocrisie, et, d'autre part, résister aux simulacres "réglementaires". Kubrick, lui, a voulu que les femmes livrées aux convoitises de la secte évoquent les clichés érotiques d'Helmut Newton : pin-up nues en talons aiguilles observées par des richards en tenue de soirée. Il se désolidarise de ce type de mise en scène machiste. Il y a là, peut-être, un aveu commun de l'écrivain (ancien médecin) et du cinéaste (féru de photographie), tous deux moralistes, d'obéir à une éthique.
    (1) Arthur Schnitzler ou la Belle Epoque viennoise , Berlin, "Voix allemandes", 2003.
    (Article paru dans l'édition du 15.07.05, LE MONDE DES LIVRES)

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    samedi, août 26, 2006

    THE ROOKIE (CLINT EASTWOOD)

    Ou, tout simplement, La Relève, le film à ne pas louper...
    Meilleure preuve ici :
    Celui qui marque véritablement l'entrée dans la cour des grands de Clint Eastwood réalisateur (1990), film après lequel il n'y aura qu'une avalanche ininterrompue de chefs-d'œuvre, de Impitoyable jusqu'à Million Dollar Baby.
    La classe absolue, en vérité... Il faut bien le dire !
    Une fois de plus, comme j'ai ce DVD depuis longtemps, n'hésitons pas à en livrer quelques extraits alléchants, à commencer par la bonne vieille tronche du bonhomme à peine sorti des Dirty Harry, et jamais avare d'une bonne réplique, lol :
    Avec en vedette Charlie Sheen (le fils de Martin Sheen), et aussi l'excellent Raul Julia, qu'on est certes plus habitué à voir dans le rôle savoureux du Mister Gomez de Adam's Family :
    Plus inattendue, cette séquence SM hallucinante d'au moins quinze minutes, à croire que notre grand Clint serait presque client de la chose, puisque responsable du script et du scénario (strange, isn'it, pour un vrai macho de base tel que lui, non ?) :
    En tout cas, les amateurs d'action en auront pour leur argent, 88 cascadeurs ayant été mobilisés pour ce tournage spectaculaire :
    Mais attention : il ne s'agit pas là du tout d'un énième volet des Dirty Harry, et c'est bien toute la différence. Car au-delà des scènes d'actions (toujours bienvenues, certes), il s'agit surtout d'un film initiatique, un film qui parle de paternité et de transmission comme on l'a rarement vu à l'écran, et c'est bien sûr à ce titre qu'il mérite au plus haut degré de retenir votre attention !

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    samedi, août 12, 2006

    CLINT EASTWOOD-ROBERT ALDRICH

    Petit parallèle...
    J'ai beau ne pas être tout à fait à la pointe de l'actualité, je ne suis quand même pas trop en retard pour vous conseiller deux DVD géniaux, qui personnellement m'ont totalement scotché...
    1) À commencer par Million Dollar Baby, l'un des derniers Opus de notre grand Clint Eastwood, un film véritablement magnifique avec les plus grands acteurs du monde, à commencer par Clint lui-même (qui a pris un sacré coup de vieux, certes, mais à 76 ans, quoi de plus normal, finalement...), la superbe Hillary Swank qui s'était déjà imposée avec brio dans le génial Insomnia (2002) de Christopher Nolan, avec Al Pacino, et bien sûr le grandiose Morgan Freeman, avec son air d'être toujours revenu de tout...
    Un film magnifique et terrible, qui parle de volonté, d'espoir, d'amour, mais comme personne n'en parle jamais. Bref, c'est d'une beauté absolue, et ça vaut très largement les 15 ou 20€ que j'ai pu le payer...
    En plus, je déteste le monde de la boxe, donc pour que ça ait pu m'accrocher, c'est que ça parle en fait de tout autre chose.
    Entre autre d'un vieillard coupé de sa fille, qui se voit d'un coup interpellé par une boxeuse beaucoup plus jeune que lui, qui ne souhaite que lui comme entraîneur :
    "I don't train girls", c'est au début sa réplique favorite. Mais finalement, Clint finit par céder à l'attraction, et finalement, certaines des scènes des plus drôles de ce film (qui ne l'est pas du tout) résident dans ces moments, où Clint tente de se la jouer gros macho méchant de base, et devient tout d'un coup "liquide" face à la candeur et la gentillesse de son élève…
    Le trio d'acteurs est absolument parfait, et notamment Morgan Freeman qui, de même que dans Seven, semble ici traîner toute la tristesse et le désabusement du monde :
    La fin n'est pas vraiment ce qu'on appelle une "Happy End", mais encore une fois, trop en dévoiler serait absolument criminel...
    En tout cas, tout comme pour Sur la Route de Madison ou Titanic, prévoyez un certain nombre de mouchoirs, c'est assez prudent...

    2) L'autre DVD qui vient d'être réédité, et qui est sans aucun doute ce que l'on peut appeler le chef-d'œuvre absolu du film noir, En Quatrième Vitesse (en anglais : Kiss Me Deadly) de Robert Aldrich (1955), un film tellement célèbre et mythique que la plupart des grands réalisateurs passent leur temps à le citer, directement ou indirectement.
    Par exemple, ce plan totalement halluciné du générique :
    ...repris par David Lynch pour l'ouverture de Lost HighwayLe fameux plan de l'ouverture de la mystérieuse boîte :
    ...cité avec complaisance dans Pulp Fiction de Quentin Tarentino (et également à la vingt-deuxième minute - pour être précis - de Paycheck de John Woo :
    Le personnage truculent du garagiste grec Nick ("Vavavoum !"), repris encore une fois par David Lynch dans Lost Highway :
    Et pour finir, l'image finale de la maison sur pilotis en feu, encore l'un des grands moments de Lost Highway, qui tire son origine de Kiss Me Deadly :
    Bref... Un chef d'œuvre absolu des années 50, ne loupez jamais ce film si vous avez l'occasion de le voir programmé (vraisemblablement, ce sera sur ARTE)...

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