STARSHIP TROOPERS (PAUL VERHOEVEN)
Vous connaissez Paul Verhoeven, n'est-ce pas ?
Vous avez forcément vu l'un de ses trois grands films, qu'il s'agisse de Robocop, de Total Recall, ou encore de Basic Instinct. Mais êtes vous déjà client de Starship Troopers, daté de 1997 ? Ce serait plus étonnant, car malgré son début relativement correct - basé, comme chacun le sait, sur d'excellents ordinateurs disponibles à l'écran :
Vous avez forcément vu l'un de ses trois grands films, qu'il s'agisse de Robocop, de Total Recall, ou encore de Basic Instinct. Mais êtes vous déjà client de Starship Troopers, daté de 1997 ? Ce serait plus étonnant, car malgré son début relativement correct - basé, comme chacun le sait, sur d'excellents ordinateurs disponibles à l'écran :
Il s'envole immédiatement vers d'autres choses, en l'occurrence la vision des citoyens - en résumé, opposés aux civils - particulièrement craquante :
Qui y a t-il d'évidemment anormal, dans tous ces plans ? Et bien, outre le fait qu'ils soient perpétuellement souriants, nous devons en outre mettre en place leurs prénoms délirants (Johnny, Dizzy, Carmen, entre autres), à mon avis tous conçus pour passer immédiatement au second degré :
Y compris celui de Jean Rasczak, confié pour sa part au seul célèbre interprète de ce film, Michael Ironside, déjà présent dans Scanners, Top Gun, ou Total Recall :
Quoi qu'il en soit, tout le monde se montre parfaitement souriant, qu'il s'agisse d'une image masquée ou d'un vaste plan, et rien que ceci suffit à se situer au niveau souhaité :
Il ne reste plus qu'à citer les fameux arachnides, censurés, et voila, tout est parti :
On commence par les images - toujours pleinement souriantes, cela va de soi - de la fameuse Carmen (Denise Richards) :
Pour poursuivre avec celle de Johnny (Casper Van Dien), lui simple pionnier d'infanterie, qui va d'ailleurs (heureusement sans succès) se trouver brièvement contraint à baisser les bras devant la destruction de Buenos Aires, ville où habitaient ses parents :
Au bout d'une petite heure, on se retrouve donc sur la montagne et ses potentiels envahisseurs :
Le tout brièvement masqué par le remplacement du député à Genève (à lire, sa nouvelle phrase plus que drôle !), et la fausse mort du fameux Johnny, ce qui va favoriser l'amour de Dizzy (Dina Meyer) envers lui :
Dès qu'est une fois passé ce fameux stade, plus rien ne va s'opposer avec la vraie lutte contre les arachnides :
Et du reste, c'est la meilleure façon de justifier le budget à l'époque assez hallucinant de ce film (plus de cent millions de dollars), que l'on voit vraiment tomber sous les yeux, si je puis dire :
Que ce soit durant ces plans (assez difficiles à tourner, semble t-il) sur des arachnides beaucoup plus vedettes que les autres :
Ou durant ceux-ci, sur un site mormon très sérieusement menacé par ces jolies bêtes :
Sans même parler de ceux-ci, qui semblent de fait construits en faveur d'une fameuse citation de Star Wars :
Ou encore de ceux-là, qui révèlent en fait la propre fin du film :
Propre fin qui se base bien sûr sur un cerveau, non seulement pris dans ses plus mauvaises inspirations :
Mais surtout sur la bonne implication de ses trois représentants, toujours égale au début du film, de même que sa dernière image, "et ils vont gagner" :
Voulez-vous que je vous dise autre chose sur ce film ? Et bien, comme c'est souvent prétendu, mieux vaut acheter le DVD que se baser sur une copie en français, ne serait-ce que pour se retrouver face à ces très nombreux matériels de bonus :
Qui comprend, entre autres, l'explication des plans sur le vaisseau spatial :
La réalisation, semble t-il relativement complexe, de la scène avec l'arachnide géant :
Et même, pour finir, un plan plutôt assez drôle offert par le principal réalisateur :
Mais bon, je ne vous dis rien, je préfère vous le laisser découvrir avec ce fameux film, dû comme déjà annoncé à Paul Verhoeven.
Ah si, une chose à dire, tout de même : son scénario est entièrement basé sur Etoiles, garde-à-vous !, un livre originellement noté de façon identique Starship Troopers par l'écrivain Robert A. Heinlein, dont le second degré est tout à fait évident.
Comme le dit pour une fois de façon assez convaincante Wikipédia, "le potentiel du synopsis intrigue Verhoeven et il décide d'en faire un film de guerre "comme il s'en tournait tant dans les années 40 et 50, avec pour héros des jeunes gens pleins d'idéaux".
Cependant, Verhoeven choisi de prendre exactement le contre-pied du roman qui était plutôt militariste et patriotique. Il fait de son film de guerre un film "contre la guerre", en montrant l'horreur et le cynisme des généraux. Jouant sur le second degré, il mélange les clichés et les conventions de la propagande militaire, des sitcoms américains pour adolescents, des films de guerre et de science-fiction.
Paul Verhoeven voit dans ce film l'opportunité de rendre hommage aux films d'aventures mythologiques dont les effets spéciaux étaient signés Ray Harryhausen (Le Septième Voyage de Sinbad en 1958 et Jason et les Argonautes en 1963).
Difficile de trouver mieux, n'est-ce pas ?
Comme le dit pour une fois de façon assez convaincante Wikipédia, "le potentiel du synopsis intrigue Verhoeven et il décide d'en faire un film de guerre "comme il s'en tournait tant dans les années 40 et 50, avec pour héros des jeunes gens pleins d'idéaux".
Cependant, Verhoeven choisi de prendre exactement le contre-pied du roman qui était plutôt militariste et patriotique. Il fait de son film de guerre un film "contre la guerre", en montrant l'horreur et le cynisme des généraux. Jouant sur le second degré, il mélange les clichés et les conventions de la propagande militaire, des sitcoms américains pour adolescents, des films de guerre et de science-fiction.
Paul Verhoeven voit dans ce film l'opportunité de rendre hommage aux films d'aventures mythologiques dont les effets spéciaux étaient signés Ray Harryhausen (Le Septième Voyage de Sinbad en 1958 et Jason et les Argonautes en 1963).
Difficile de trouver mieux, n'est-ce pas ?
Autres films du même réalisateur : Robocop, Total Recall, Basic Instinct, Hollow Man
Libellés : Action, Comédie, Fantastique, Guerre, Hollande, Horreur, Pays-Bas, S.F, Verhoeven