Il est assez rare que je parle d'un film comme celui-ci (sauf peut-être The Ring de Gore Verbinski), mais il s'agit d'une œuvre tournée au Japon en l'an 2003 - sous le titre de Ju-On : The Grudge et Ju-On : The Grudge 2 -, et d'une façon assez surprenante par le même réalisateur qui en livrera les deux versions américaines The Grudge (2004) et The Grudge 2 (2006), produites cette fois-ci par Sam Raimi, et donc bien mieux financées.
Mais si le thème en reste évidemment le même, le début est fort différent, avec ce plan de Peter Kirk (Bill Pullman) n'hésitant pas à sauter de l'immeuble pour se suicider :
Et laissant du coup sa femme, Maria Kirk (Rosa Blasi), complètement désemparée :
Vient alors le générique du film, qui livre sa propre version de The Grudge (laquelle se traduit en fait plus simplement par La Rancune) :
Voilà, ceci peut alors commencer... Tout d'abord par la jeune fille Yoko (Yôko Maki), qui soigne la femme âgée Emma Williams dans la maison de Saeki, et entretient ce même endroit du mieux qu'elle le peut :
Sauf que ceci va se diriger vers tout autre chose, Kayako Saeki (Takako Fuji), une fille encore plus jeune, et qui ne va pas sembler être là par pur hasard - même si cela ne dure que quelques secondes :
Il faut à ce sujet remarquer l'action de la musique contemporaine de Christopher Young, et surtout le rôle impressionnant du bruitage, que celui-ci se consacre à de simples sons familiers, ou au contraire à des voix terrifiantes.
C'est aussi pour Karen Davis (Sarah Michelle Gellar) le moment d'apparaître, appelée par son patron Alex (Ted Raimi) afin de remplacer le plus vite possible Yoko, dont il est sans nouvelle :
La femme dont elle va désormais s'occuper est toujours Emma Williams (Grace Zabriskie), mais elle semble n'avoir aucun souvenir de Yoko, de même qu'elle a énormément de mal à parler :
C'est la raison pour laquelle tous ses enfants se réunissent bientôt dans la maison Saeki, afin de savoir comment elle va :
La femme de Matthew Williams, Jennifer (Clea DuVall), est elle aussi mécontente de sa situation au Japon, et espère grandement rentrer définitivement aux Etats-Unis :
Hélas, elle ne va pas tenir bien longtemps, de même que son mari Matthew (William Mapother), qui va peiner à la retrouver dans un état critique, avant d'y passer à son tour :
Qui en est responsable, cette fois ? Non, ce n'est pas Kayako Saeki, mais son frère Toshio Saeki (Yûya Ozeki)... L'on ne sait pas encore pourquoi, mais toujours est-il qu'il vaut mieux se mettre à l'abri de telles situations :
Il ne reste plus que la sœur de Matthew, Susan Williams (KaDee Strickland), et bientôt Kayako Saeki va se lancer à sa poursuite d'une façon bien plus subtile, que l'on verra partiellement sur les vidéos de son appartement, mais sans rapport avec la mort définitive de Susan dans son lit :
Pendant ce temps, Karen Davis s'est occupé du mieux qu'elle pouvait d'Emma Williams, mais cela a rapidement tourné vers autre chose de bien plus problématique : la rencontre presque muette avec Toshio Saeki, puis celle des cheveux de Kayako Saeki, qui vont la faire reculer de peur... Une fois à l'hôpital, elle se voit réveillé par l'inspecteur Nakagawa (Ryô Ishibashi), qui lui donne sa propre interprétation des faits :
Là, les choses ne s'arrangent pas... L'ami de Karen Davis, Doug (Jason Behr), en semble pourtant convaincu, mais ce n'est pas du tout sa propre opinion, qu'elle voit d'un seul coup confirmée par l'apparition très rapide de Kayako Saeki dans la fenêtre du bus :
Au même moment, son patron Alex découvre Yoko... Mais celle-ci est déjà morte depuis un certain temps, et la découverte de son visage défiguré va lui aussi le faire mourir rapidement :
Une fois rentrée chez elle, Karen Davis est si inquiète qu'elle se rend sur l'ordinateur... Et elle y découvre ces deux pages, l'une dédiée au meurtre dans la maison de Saeki, l'autre à l'étrange suicide du professeur américain Peter Kirk :
De son côté, l'inspecteur Nakagawa s'occupe de plus en plus de regarder l'image de Kayako Saeki, ce qui lui semble fort bizarre :
Du coup, il se rend dans la maison avec deux bidons d'essence... Lorsqu'il entend la voix de Toshio Saeki qui se noie dans la baignoire, il essaye de le secourir, puis voit soudain ses yeux s'ouvrir, juste avant que son père Takeo Saeki ne se manifeste, et fasse de lui un noyé comme son propre fils :
Hallucinant, n'est-ce pas ? Presque tout le monde est mort, et l'on ne sait toujours pas pourquoi, même si la thèse des trois habitants de Saeki est privilégiée.
C'est le moment où se déroule aux yeux de Karen Davis le passage le plus chargé du film, un flashback de Peter Kirk toujours vivant, dont était amoureuse Kayako Saeki... Ce qui mit en grande rage son mari, Takeo Saeki, qui l'assassina, ainsi que leur fils Toshio Saeki :
Une bonne raison de croire le voir encore en vie, s'efforçant de parler avec Toshio Saeki :
Du reste, Karen Davis ne voit pas seulement Peter Kirk, mais aussi l'inspecteur Nakagawa, à qui elle révèle des choses intéressantes :
Mais elle revient tout de suite sur Peter Kirk, qui essaye d'emmener l'enfant :
Puis plus bizarrement vers le présent, où ceux que l'on croyait morts ne le sont en fait pas du tout - si l'on se fie à leurs yeux :
Karen Davis découvre alors son ami Doug, le dernier en train de mourir, dans les mains de Kayako Saeki :
C'est son dernier geste, tenter d'incendier la maison, et cela la sauve provisoirement - bien que tout le monde se demande pourquoi :
Une nouvelle fois à l'hôpital, elle regarde une dernière fois le cadavre de Doug, mais elle y voit tout autre chose - ne serait-ce pas le bras de Kayako Saeki ?
En tous cas, le film conclut sur son œil, de façon bien inquiétante :
Que dire d'autre sur cet Opus ? Tout d'abord, ce qui en fait l'un des plus profitables de l'an 2004, puisqu'il a réussi à rapporter 187 millions de dollars dans le monde entier, pour un budget relativement faible de dix millions de dollars.
Ensuite, on se trouve face à la grande question qui a scotché la moitié des personnes interrogées, que ceci aille des propos de L'Ecran fantastique, décrivant "une profonde originalité et un sens aigu de l'effroi", à ceux de Libération, nous disant au contraire "une fille fantôme aux cheveux d'encre et au teint de lait caillé qui n'impressionne plus personne"....
Si l'on se met aux effets négatifs, l'on se trouve de fait confronté aux très rapides apparitions des fantômes, à leur histoire assez peu connue, et surtout à l'apparente incohérence du scénario ; mais si l'on est au contraire enthousiasmé par cette histoire qui ne se révèle que peu à peu, le rôle assez fascinant de Sarah Michelle Gellar, et aussi par la musique et le travail sonore absolument exceptionnels, alors l'on se révèle complètement enchanté par ce film d'horreur, au demeurant fort proche de The Ring de Gore Verbinski, sorti en 2002.
Pour être exact, je me retrouve exactement au milieu des deux impressions : j'ai bien aimé voir The Grudge, mais je n'ai pas aimé ce film au point de souhaiter absolument voir The Grudge 2, pourtant du même réalisateur. Si vous avez votre avis à donner, n'hésitez pas une seconde, et laisser un commentaire pourra vous y aider !
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