SPIDER (DAVID CRONENBERG)
Une fois n’est pas coutume...
Je vais cette fois-ci vous parler d’un film sorti en 2002 qui me met un tout petit peu mal à l’aise, non pas tant par son contenu ou certaines images qui pourraient paraître choquantes, mais du fait qu’il s’agit de l’avant-dernier film de l’un de mes réalisateurs préférés, et que là, pour une fois, j’ai vraiment du mal (alors que j’avais adoré eXistenZ, qui avait décontenancé bon nombre de gens) :
Je vais cette fois-ci vous parler d’un film sorti en 2002 qui me met un tout petit peu mal à l’aise, non pas tant par son contenu ou certaines images qui pourraient paraître choquantes, mais du fait qu’il s’agit de l’avant-dernier film de l’un de mes réalisateurs préférés, et que là, pour une fois, j’ai vraiment du mal (alors que j’avais adoré eXistenZ, qui avait décontenancé bon nombre de gens) :
Il y a pourtant de très bonnes choses dans ce film, à commencer par la performance hallucinante de Ralph Fiennes, qui se coltine une fois de plus un rôle de déjanté total qui a dû, je suppose, être assez lourd à porter (souvenez-vous de sa prestation dans Strange Days de Kathryn Bigelow, où il avait quand même aussi l’air de bien marcher à côté de ses pompes, comme on dit) :
Comme vous pouvez déjà le constater avec ces images, la photographie – bien que très particulière – est également magnifique, essentiellement à base de bleus crépusculaires, à l’extrême inverse, finalement, d’eXistenZ, construit à l’imitation du monde des jeux vidéos sur des oranges et des jaunes très saturés.
Alors bien sûr, on retrouve ici les grandes constantes du style épuré du maître : pas de plans transitionnels, ni de pure convention (un peu comme Takeshi Kitano, mais pas du tout de la même façon), mais au contraire un sur-signifié de pratiquement chaque image, qui toutes mettent l’accent sur la solitude et l’emprisonnement mental de l’(anti) héros Ralph Fiennes :
Alors bien sûr, on retrouve ici les grandes constantes du style épuré du maître : pas de plans transitionnels, ni de pure convention (un peu comme Takeshi Kitano, mais pas du tout de la même façon), mais au contraire un sur-signifié de pratiquement chaque image, qui toutes mettent l’accent sur la solitude et l’emprisonnement mental de l’(anti) héros Ralph Fiennes :
Au final, tout ceci est quand même très flippant, et surtout très lent, je crois que c’est peut-être ce qui me gène le plus dans ce film, surtout que contrairement à d’autres films lents du même genre, la plupart des scènes se passent dans un silence de mort, Howard Shore n’ayant composé en l’occurrence qu’une partition extrêmement spartiate.
Comme le dit Cronenberg dans le second DVD de bonus : "Avec Spider, j’ai voulu faire un film très, très simple. Et comme je suis allé vers la simplicité extrême, il devrait s’ouvrir vers une grande complexité".
Pour l’instant, je persiste à penser que parmi les nombreux films sortis récemment au sujet de la schizophrénie (Fight Club, Mulholland Drive, etc.), le plus parfait reste encore Lost Highway de David Lynch...
Alors bon, pour Spider, de la part d’un auteur que j’estime par dessus tout, je me dis que cela va finir comme ça, tant bien que mal… Après tout, ce n’est jamais que la deuxième fois que je le vois, donc il y a de la marge, n'est-ce pas ?
Comme le dit Cronenberg dans le second DVD de bonus : "Avec Spider, j’ai voulu faire un film très, très simple. Et comme je suis allé vers la simplicité extrême, il devrait s’ouvrir vers une grande complexité".
Pour l’instant, je persiste à penser que parmi les nombreux films sortis récemment au sujet de la schizophrénie (Fight Club, Mulholland Drive, etc.), le plus parfait reste encore Lost Highway de David Lynch...
Alors bon, pour Spider, de la part d’un auteur que j’estime par dessus tout, je me dis que cela va finir comme ça, tant bien que mal… Après tout, ce n’est jamais que la deuxième fois que je le vois, donc il y a de la marge, n'est-ce pas ?
Autres films du même réalisateur : Chromosome 3, Scanners, Vidéodrome, Dead Zone, La Mouche, Faux-semblants, Le Festin nu, Crash, eXistenZ, A History of Violence, Les Promesses de l'ombre, A Dangerous Method
Libellés : Canada, Cronenberg, Drame
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